La réflexion suivante de maître Patrick Kabombo m’a permis de trouver la réponse à cette lancinante question : « Ne dit-on pas en criminologie que si les services de sécurité n’arrivent pas à mâter la criminalité c’est que les criminels se trouvent dans les services de sécurité ? » Cela permet de comprendre ce qui a commencé et continue à se passer à l’est de la RDC. Mais aussi ce qui se passe la nuit à Lubumbashi, en pleine période de confinement.
Pas de services de sécurité sans services de renseignement. J’entendais déjà dire – sans trop y croire -, à l’époque de Mobutu, que les services de renseignement congolais étaient gérés ou surveillés par le Rwanda, qui avait déjà entre ses mains de puissants moyens de communication modernes.
Des suspicions d’infiltration
Nos services de renseignement auraient déjà été infiltrés dès cette époque. Où étaient nos services de renseignement lors du déclenchement de nos deux guerres « de libération » ? Pourtant, des notables avaient lancé des alertes sur des mouvements suspects de troupes à la frontière entre le Kivu et le Rwanda. Où sont nos services de renseignement lorsque des populations civiles sont tout le temps surprises par des attaques meurtrières ? Attaques qui ont parfois lieu à peu de distance des bases des forces loyalistes.
Nos forces de sécurité ont bel et bien été infiltrées par des éléments étrangers, notamment lors du fameux brassage au sein des FARDC. C’est d’ailleurs de ce brassage que devait sortir la rébellion des Kunda Batware et autres Mutebusi.
Des suspicions de complicité et de haute trahison
Personne n’a jamais pu comprendre comment une armée forte de 80.000 hommes n’est pas venue à bout de « minuscules » groupes rebelles, pendant plus de 20 ans. Groupes rebelles toujours annoncés plus affaiblis, selon les versions officielles, mais chaque jour plus meurtriers. On a dénoncé, sans succès, la complicité de certains officiers supérieurs de l’armée.
Cela allait du détournement de la solde et de la restauration destinées aux militaires au front à la vente des armes et des munitions, voire des tenues, aux rebelles. Les coupables, bien identifiés, n’ont jamais été inquiétés.
Curieux rappels du front des opérations et mystérieux assassinats
Comment expliquer que les plus vaillants combattants, ceux qui étaient en passe de remporter la victoire définitive dans l’Est, étaient soit brusquement rappelés à Kinshasa, soit brusquement assassinés ? Cas du général Félix Mbuza Mabe, du colonel Mamadou Ndala et du général Félicien Bahuma.
Les enquêtes ont révélé des complicités dans les rangs des officiers des FARDC dans le cas de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala. La mort du général Bahuma a été plus que suspecte. Celle du général Mbunza Mabe semble avoir été favorisée…
L’insécurité urbaine
En pleine période de confinement, qui sont les auteurs de la criminalité à Lubumbashi à des heures tardives ? A des heures où des civils n’oseraient pas se hasarder sur les routes au risque de tomber sur des patrouilles ! Y a-t-il des magasins où l’on vend des armes et des munitions de guerre (inépuisables), ainsi que des tenues de militaires ou de policiers ?
Combien de fois n’a-t-on pas rapporté qu’une famille agressée dans sa parcelle la nuit, après avoir formé le numéro SOS officiel, a entendu sonner le téléphone dans les rangs des assaillants ? S’il pouvait subsister encore le moindre doute, je crois que Maître Patrick Kabombo, un avocat vivant à Lubumbashi, vient de le lever.
La criminalité ne cesse pas en RDC parce que les criminels se trouvent bel et bien au sein des services de sécurité, mais également au sein de l’armée et même (pourquoi se voiler la face ?) au sein des institutions !
Je suis hors sujet,mais je voulais savoir si vraiment la reprise de cours ce pour ce lundi
La majorité des gens n, ont rien n,affaire pas du travail.
Je suis persuadé par le maître mais que faire pour éradiquer cette maladie,la criminalité ?