Designer graphique, Pierrette Bilonda Kalonji est une véritable passionnée de la fiction cinématographique. Jeune, elle regarde beaucoup les mangas japonais tout en développant un goût pour la mode.
Au départ, Pierrette hésite entre devenir actrice ou réalisatrice de film et développer ses connaissances en vue de s’imposer en tant que styliste. En même temps, ses parents la voient autrement : médecin pour sa mère, architecte pour son père.
Finalement, la jeune diplômée d’Etat est inscrite pour un cursus académique d’informaticienne. Là, elle côtoie quelques jeunes de sa génération, qui brûlent d’envie de créer. Petit-à-petit, Pierrette se laisse attirer par l’écriture. Puis elle ressuscite alors son projet de film pour le confronter à d’autres regards. Encouragée par ses amis, Kalonji prend part aux ateliers et festivals de cinéma d’ici et d’ailleurs. Elle en apprend davantage et peaufine ses connaissances.
Mais très vite, elle fait face à une réalité : réaliser un film exige beaucoup de moyens financiers et techniques. Elle sait qu’il s’agit là d’un obstacle de taille, mais elle espère pouvoir le contourner. Son idée est de faire son film autrement, en adaptant son projet à un projet de film photographique, moins couteux.
« Le voile rouge »
Il s’agit d’un film qui fait référence à la bande dessinée et à la photographie. Coté narration des faits, de l’histoire ou du récit, tout semble basculer dans la tête de Pierrette, réalisatrice du film. Elle en explique ici le concept : « ‘Le voile rouge’ est un projet cinématographique, un photo-roman raconté par des voix off. » Non seulement Pierrette se met derrière sa caméra ou la machine pour la réalisation de son film, mais aussi elle se met elle-même en scène, car, toute la narration se fait dans la tête du protagoniste dont elle joue volontiers le rôle.
A propos du choix porté sur ce type de film, la réalisatrice explique : « L’idée est de montrer une nouvelle façon de produire un film. C’est-à-dire, moins de budget, un temps réduit et plus de liberté pour le réalisateur. » Une idée en phase avec les réalités des pays comme la RDC où produire un film impose un budget colossal.
Actuellement, la boursière de la deuxième cohorte de Katalicc, accélère son projet tout en pensant à l’avenir. Pour elle, il s’agit d’« aller loin, tout en gardant la même méthodologie ».
Bravo à Pierrette pour sa bourse Katalicc ! Ce programme est un Fonds d’appui à l’entrepreneuriat culturel financé par l’Institut français.