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Projet Tunaweza : baisse de messages de haine tribale sur les réseaux sociaux à Fizi

A Baraka et à Bibokoboko dans le territoire de Fizi où le projet Tunaweza est exécuté, les acteurs locaux notent actuellement une baisse de  messages de haine et de fausses informations. Une évolution très satisfaisante dans la mesure où les discours de haine étaient viraux sur les réseaux sociaux dans cette partie du Sud-Kivu, particulièrement sur WhatsApp.

Le projet Tunaweza s’est engagé à combattre les messages de haine et les fakenews à travers sa stratégie de communication positive, grâce à deux de ses organisations de mise en œuvre, notamment Habari RDC et Radio Maendeleo. Cela a permis de réduire sensiblement les discours de haine et les fausses nouvelles qui autrefois étaient devenus des piliers de tensions intercommunautaires à Fizi. 

Selon Billy Bilesuku, vice-président de la société civile de Baraka, on voit de moins en moins de messages de haine en ligne en territoire de Fizi. « Je constate que les messages de haine tribale qui circulaient sur les réseaux sociaux ont diminué. C’est grâce à ce projet Tunaweza qui a réussi à réunir les membres de différentes communautés. Ils ont été sensibilisés et se sont engagés à changer les choses », nous a dit Billy Bilesuku. 

Vérifier l’information avant de la partager 

Juma Masuku est journaliste au média en ligne Tanganyika TV à Baraka. Pour lui, la diminution des discours de haine sur les réseaux sociaux est l’un des résultats de la sensibilisation et des formations faites par Habari RDC. Cette sensibilisation en faveur de différents groupes de jeunes, a permis de lutter contre la désinformation et la manipulation en ligne.    

« Je dis grand merci à Habari RDC de nous avoir sensibilisés sur ce projet Tunaweza. C’est un projet qui touche profondément nos vies. Avec la sensibilisation effectuée auprès des jeunes à Baraka, nous voyons déjà des résultats, et ses effets se ressentent sur le terrain. Moi par exemple,  je ne savais pas comment analyser une fausse information. Je les voyais seulement arriver dans mes groupes WhatsApp. Je recevais et partageais des informations sans faire la distinction entre le vrai et le faux. A travers cette sensibilisation, on nous a montré comment faire une recherche inversée sur Google, voir l’historique des images de désinformation et comprendre ce qui s’est réellement passé », explique le journaliste Juma Masuku. 

Et d’ajouter : « Déjà nous-mêmes, nous nous interpellons dans nos groupes WhatsApp à propos de partage des fausses informations. On demande toujours des vérifications de l’information : quelle en est la source ? Qui est l’auteur ? De quel média vient-elle ?… »  

Baisse des messages de haine contre des journalistes 

Les messages de haine, accompagnés des menaces de mort visaient également les journalistes. Gilbert Wasoke, journaliste à Radio Kivu à Baraka, en a été plusieurs fois victime. Mais actuellement, les choses changent et l’heure est à l’apaisement. 

Le journaliste Gilbert Wasoke témoigne : « En effet, le projet Tunaweza contribue à la réduction des discours de haine. En tant que journaliste, les reportages qui touchaient à la communauté Banyamulenge, nous exposaient à des injures et des menaces de mort. Aujourd’hui, depuis le début du projet Tunaweza, ces menaces n’existent presque plus. Les jeunes sont motivés à construire une cohabitation durable. » 

 

*Cet article est produit dans le cadre du projet Tunaweza financé par PNUD RDC.

 

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