Les Congolais ont une caractéristique propre : ils construisent peu mais détruisent beaucoup. Et le plus souvent, ce sont les biens publics qui sont ciblés. Voyez les caisses de l’Etat : elles sont vides. Tout a été détourné. Regardez les édifices publics, les écoles et les hôpitaux de l’Etat : ils n’ont plus de toiture, les plafonds sont troués. Les chauves-souris ont investi les lieux causant une puanteur insupportable.
Chez-nous, tout bâtiment, véhicule et autres biens qui sont propres, attrayants et bien entretenus appartiennent forcément à des privés. En revanche, tout ce qui est en ruine et abandonné appartient à l’Etat. On reconnaît toujours les biens publics par leur état de délabrement. Le Congolais considère les biens de l’Etat comme n’appartenant à personne et n’ayant donc peu de valeur. Il jette ses ordures sur la voie publique, il urine sur les murs et défèque dans les caniveaux.
Rares sont les bons gestionnaires de fonds publics
Quand vous gérez bien l’argent de l’Etat, c’est extraordinaire au Congo. Vous faites exception. On vous taxe alors d’imbécile : « De quoi avez-vous peur ? C’est l’argent de l’Etat. Bouffez. C’est votre tour de vous enrichir, d’acheter des voitures et des immeubles. » Voilà pourquoi au Congo, certains individus sont plus riches que l’Etat lui-même.
Imaginez-vous un chef de division dont le salaire mensuel est d’environ 100 dollars, mais qui roule dans une voiture à 15 000 dollars et habite une maison de 45 000 dollars. Il a forcément mis la main dans les caisses de l’Etat. Ce qu’il nous faut aujourd’hui au Congo, c’est un changement des mentalités !