Malgré une sécurité aussi précaire dans les villes de Beni et de Butembo, nos compatriotes prennent le risque de s’y « refugier ». Non sans raison peut-être, puisque pour les massacres qui se sont perpétrés chez eux depuis plus de cinq ans, la mort est à portée de main : à l’instant même où tu croises les égorgeurs c’est fini pour toi.
Depuis plus de cinq ans, le quotidien d’un habitant du territoire de Beni est un calvaire. Chaque jour et chaque instant, on s’attend à une incursion « ADF » qui ne passe jamais sans causer mort d’hommes. Face à cette espérance de vie réduite à quelques minutes en territoire de Beni, certains de nos compatriotes choisissent l’option de se déplacer vers des zones supposées sécurisées. Mais il ne s’agit là que d’un moindre mal, car même les milieux qui les accueillent ne sont pas sécurisés. Engins explosifs par ici, banditisme urbain par là, famine, chômage, etc.
Imaginez-vous une vie de 30 voire 40 personnes déplacées et entassées dans une maison à cinq pièces ! Leurs responsables n’ont aucun salaire et ne vivent que de leurs champs, qu’ils ont d’ailleurs abandonnés suite à l’insécurité qui y règne. C’est comme regarder sa mort devant soi, avec un mois de sursis. On se demande si ici aussi on dirait : « Un mois avant sa mort c’est encore la vie. »
Fuir son milieu pour un semblant de survie
Même en temps normal, lors d’un déménagement il est difficile de s’accommoder. Combien cela est-il encore plus difficile pour ceux que l’insécurité contraint de quitter leur milieu de vie pour se retrouver ailleurs ? Ils n’ont jamais choisi ce triste sort de quitter leurs maisons et leurs champs pour s’installer involontairement, sans aucune raison sur des terres inconnues. C’est cela le destin de ceux qui quittent les coins insécurisés de Beni pour la ville ou pour Butembo.
Malheureusement, même au sein des villes elles-mêmes, il y a des problèmes sécuritaires spécifiques. A Butembo, Beni et les environs, on signale par exemple la présence d’engins explosifs, des problèmes de kidnapping et de cambriolages…
SOS pour Beni-Butembo-Lubero
La politique c’est gouverner et prévoir. Mais chez nous, il me semble que les nôtres se contentent seulement de gouverner et ne donnent aucune place à la prévision, qui renferme l’idée de l’anticipation. Quand bien même le gouvernement a annoncé depuis octobre 2019 des opérations d’assaut final contre la nébuleuse ADF, au regard des résultats, on se demande qui des FARDC et des ADF a lancé l’assaut final.
A mon avis, tout ce qui nous arrive aujourd’hui (Ebola, massacres, insécurité généralisée), tout cela est le résultat d’une négligence. Les intérêts privés priment sur l’intérêt général. La farce a trop duré. Il nous faut agir, sinon nous allons tous mourir comme des idiots. Le besoin de sécuriser ces zones de production et de faire la promotion d’une culture de sécurité en milieu urbain est urgent !
Apprenez à apprécier ce que le nouveau Président a fourni comme effort, en moins d’une année, de réduire les incursions des rebelles dans des villages. Chose que son Prédécesseur ne voulait pas faire pendant 18 ans de son règne. Il est entrain de faire de son mieux pour que les FARDC soient bien équipées, et tout ceci demande l’argent. Ces rebelles seront vaincus avec la contribution de nous tous car nous savons que nos propres compatriotes font partie décès groupes, pour leurs propres intérêts. Donc, ne pas accepter qu’il y a une grande amelioration serait une analyse biaisée. Soutenons notre frère du sang, le Président Fatshi, il n’est pas comme kanambe. Que le Dieu tout puissant bénisse notre Président, et lui donne la sagesse de bien diriger notre beau pays. Que Dieu bénisse la RDC