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La sous-traitance congolaise : un atout pour l’émergence d’une classe moyenne, mais à quel prix ?

L’ambition de la croisade de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) pour valoriser la sous-traitance congolaise et contribuer à l’émergence d’une classe moyenne est noble et mérite notre soutien. En effet, l’essor d’un tissu d’entreprises locales dynamiques et performantes est crucial pour le développement économique et social du pays.

Cependant, il faut souligner que la réalité actuelle de la sous-traitance congolaise est loin d’être idyllique. Nombreuses sont les entreprises qui remportent maintenant des marchés, notamment dans le secteur minier, sans pour autant garantir à leurs employés des conditions de travail décentes. Salaires bas, absence de protection sociale, conditions de travail difficiles, etc. Le constat est alarmant.

Comparaison avec les entreprises étrangères

Si l’on compare la situation avec les entreprises étrangères, souvent décriées pour leurs pratiques, force est de constater que ces dernières offraient, dans certains cas, un meilleur traitement à leurs employés. Certes, il ne s’agissait pas d’un modèle idéal, mais il est important de souligner que les entreprises locales ne font pas nécessairement mieux. « Si tout ce combat ne sert qu’à enrichir les uns au détriment des autres, alors autant laisser les entreprises étrangères, sud-africaines notamment, prendre le dessus. Au moins, elles paient correctement leurs employés, contrairement aux entreprises de nos propres frères congolais ! », se plaint un travailleur en colère d’une entreprise de sous-traitance congolaise.

Ce cri de cœur poignant met en lumière une réalité dérangeante : l’exploitation des travailleurs congolais par des entreprises locales, censées pourtant contribuer à l’émergence d’une classe moyenne.

Le cas des CDD dans les ressources humaines

Le cas des entreprises sous-traitantes dans le domaine des ressources humaines est particulièrement préoccupant. Les emplois proposés sont majoritairement des contrats à durée déterminée (CDD), précaires et sans perspectives d’évolution. Cette situation est inacceptable et espérons que les autorités y jetteront un coup d’œil pour remettre de l’ordre.

 

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