Autrefois, les féticheurs et autres gourous ou sorciers offraient leurs services dans le grand secret. Seuls les initiés pouvaient savoir où et comment les trouver à Goma. Mais ces derniers temps, ils se montrent au grand jour, arborant banderoles et pancartes sur de grandes artères de la ville pour attirer la clientèle.
À Goma, certains féticheurs vont jusqu’à faire leurs propres publicités sur des chaînes de télévision et de radio locales. « On n’a plus besoin de chercher les logis des féticheurs, tout est simplifié maintenant. Il suffit de lire sur les affiches et les banderoles ou appeler au téléphone pour les localiser », nous a dit un homme que nous avons rencontré dans la maison d’un féticheur.
Sur les banderoles, on y écrit toutes les maladies que le féticheur se dit capable de guérir. Des maladies physiques : diabète, hernie, gastrite… Jusqu’aux maux spirituels comme l’envoûtement, la malchance et autres. Ces « hôpitaux » traditionnels prétendent tout guérir.
Un calicot sur l’axe Eugène Serufuli-Musée (Goma)
L’élixir de l’amour, le produit le plus recherchée
Comme on peut lire sur ce calicot, ces féticheurs assurent pouvoir guérir différentes maladies, et même celles que la médecine moderne ne soigne pas. Certains affirment (sans preuve) par exemple pouvoir guérir le VIH Sida. Mais un des féticheurs nous a affirmé que c’est l’élixir de l’amour qui est le plus recherché par ses clients. Des produits pour augmenter le charme, ou ranimer la flamme de l’amour dans les foyers.
« Je reçois par jour plus de 15 filles célibataires et 10 femmes mariées en mal d’affection amoureuse, qui viennent commander le « dawa ya mapenzi » (élixir d’amour en français). C’est soit pour augmenter l’intensité de l’amour qui se meurt dans le foyer, ou permettre aux célibataires de trouver des fiancés », confie maître Cobra, un féticheur. Selon lui, ses médicaments et ses grigris ont toujours bien marché.
Une demoiselle assise sur un escarbot à l’extérieur d’un conteneur où loge le féticheur. Elle est venue solliciter ce service d’amour.
Les sportifs à la recherche d’une force surnaturelle
Parmi les sportifs qui consultent maître Cobra, il y a surtout des boxeurs et des footballeurs. Ils viennent chercher des fétiches pour terrasser leurs adversaires lors des compétitions. Certains se posent d’ailleurs la question si les produits des féticheurs peuvent être classés parmi les produits dopants en sport.
Une équipe de boxeurs composée d’un militaire après consultation du féticheur.
Les employés des féticheurs sur les rues
Pour aider des personnes qui auraient honte de rencontrer les féticheurs, ces derniers ont placé leurs « disciples » aux abords des routes pour les aider à entrer en contact avec d’éventuels clients. Ils étalent sur la route certains produits qui selon eux soignent plusieurs maladies. Si un cas s’avère grave, il est directement transféré chez le « nganga » (le féticheur).
Des produits de l’un des employés du féticheur vendus sur la route.
En regardant tous ces féticheurs qui prétendent avoir la solution à tous les problèmes, la population devrait comprendre que ce sont des charlatans et des vendeurs d’illusions. Car, comment expliquer par exemple que le féticheur qui veut rendre les gens riches vit lui même dans la misère ?
il faut que les gens se réveillent de leur ignorance pour éviter de s’expose à des telles imposteur qui ne connaissent rien de ce qu’il prétendent guérir .comment quelqu’un veut soigner ERNIE à la place de HERNIE.APENDICIPE au lieu de l’APPENDICITE,il y a-t-il vraiment un médicament ANTI-SIDA? alors qu’il n’y a même pas une maladie appelée SIDA .au vu de tout ce ci ,je considère ces fameux féticheurs des pauvres éscrocs qui ne vivent qu’au dépend des ignorants.
Merci pour l’article, mon point de vue sur la fétiche au niveau de Goma est que sont de gens toujours frequentés incognito,sans que personne d’autres ne le sache c’est qui est contraire à d’autres villes comme le mbuji-mayi
Si les féticheurs ne sont pas du tout riche car peut-être ils ont un compte à rendre a leurs actionneurs non identifiable,et qui est inhumain.d’autres encores sont riches de façon éphemère.
Ces soient disant féticheurs sont entrain de trompés le monde mais aussi ils se trompent eux mêmes, chez nous à Uvira on les vois dirent qu’ils sont capable de donné les fétiches qui apportent des chances, allez voir lui seul n’a ni quoi mangé…
les feticheurs ont rien mes amis iOS bouffent l’argent inutilement
Mon grand Zanem,vous avez oublié de parler des musiciens, surtout eux,ils croient au succès grâce aux #nganga