Ils sont trois à porter ce projet : Ariel Philippe Muhima, Giresse Kabongo et Rony Mukendi. Au sein de ce collectif d’artistes, chacun a son rôle. Si Muhima dit « Krwezi » fait office de gérant, de directeur d’éditions et de chargé de communication du studio, Kabongo alias J-One Beatz en assure la direction artistique ; tandis que Mukendi s’occupe de la logistique et des relations publiques.
En sa qualité de communicateur, Muhima donne de plus amples détails sur la genèse de leur projet, qui a vu le jour dès 2021. Il explique : « Le projet Décibels est né du besoin de proposer aux opérateurs musicaux de la place une gamme de services innovants, supérieurs à ceux qui existent jusqu’ici. Il s’est agi pour nous de penser à rehausser le niveau de standards en termes d’éditions pour permettre à nos productions de se confronter à celles d’ailleurs, tout en gardant la touche identitaire, qui fait sa particularité dans le concert des nations. »
Expansion du studio d’enregistrement
Le besoin était bien réel. Avec plusieurs artistes locaux qui peinent à se développer faute de moyens et de mesures d’encadrement, parfois au point d’abandonner leurs projets, le trio voyait là un rôle à jouer. Raison pour laquelle le collectif n’a pas hésité à proposer, avec les moyens du bord, un cadre d’accompagnement de tous ces talents qui se voyaient annihilés. « Chez Décibels, tout talent trouve un cadre pour créer en toute liberté et accéder aux financements de son projet », affirme Muhima, en souriant.
Une formule qui a réussi, car à ce jour, plusieurs réalisations sont à mettre à l’actif du studio avec son label Décibels Entertainment. Parmi elles figure Katoto kale un featuring entre Jone Beatz et Samy Palila. Il y a également Djogo, une collaboration entre Muzbiti et Samy Palila.
À l’arrivée de l’opportunité Katalicc (un Fonds d’appui à l’entrepreneuriat culturel financé par l’Institut français), le trio a soumis son projet d’expansion de son studio d’enregistrement. « Pour sortir notre studio d’un local mono pièce en vue d’accroitre sa capacité d’accueil, nous avons conçu et soumis notre projet au programme Katalicc. Aujourd’hui, la bourse Katalicc nous permet d’assurer l’optimisation de nos productions grâce à l’acquisition de matériels, et les travaux de construction se poursuivent », affirme Ariel Philippe Muhima.
En effet, le programme Katalicc a aidé à propulser plusieurs projets des jeunes Congolais dans le domaine de l’entrepreneuriat culturel. Le label Décibels Entertainment en est un de nombreux exemples. Désormais, grâce à la bourse Katalicc, ce label permet d’accompagner des artistes dans le développement et le suivi de leurs projets de musique. Il assure l’édition et place leurs musiques sur différentes plateformes d’écoute et de téléchargement. Plein succès à Décibels Entertainement !