La ville de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, est la capitale mondiale du cobalt. Pourtant, elle reste paradoxalement une ville pauvre. D’un côté, elle est riche en ressources naturelles, mais de l’autre, sa population vit dans la pauvreté.
Les médias et les discours politiques vantent les réalisations de la ville, notamment la construction d’un Parlement provincial, d’une maison du chef de l’État, d’un aéroport et d’un échangeur. Mais loin de ces paillettes, la réalité est bien différente.
La ville souffre du manque d’eau et d’électricité
Alors que les autorités investissent dans des projets de prestige, Kolwezi souffre d’un manque chronique d’eau et d’électricité. Dans les nouveaux quartiers, l’eau de robinet est rare. Les habitants doivent recourir aux forages, ce qui est coûteux et parfois impossible. L’électricité est également un problème majeur. Les coupures sont fréquentes, et dans certains quartiers, la Société nationale d’électricité (Snel) est tout simplement absente.
Les quartiers anciens, communément appelés « la cité », sont les plus touchés par la pauvreté. Les routes sont asphaltées, mais il n’y a pas de bâtiments modernes ni de supermarchés comme dans le reste de la ville. La misère est palpable, la ville dont la population aspire à un changement, est soumise à une gentrification féroce : la cherté de la vie causée par la présence de « Minings » qui font grimper les prix.
Quand le sens de priorités fait défaut
Comment est-ce possible que cette situation perdure dans une ville qui abrite les plus grandes entreprises minières du pays ? Que font les autorités des redevances minières qu’elles reçoivent ? Pourquoi investir dans des projets de prestige, comme l’échangeur routier, plutôt que dans la résolution des problèmes réels de la population ?
Ces questions sont légitimes, et elles démontrent que les autorités du Lualaba ne savent pas identifier les vraies priorités de la population.