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Maîtrise des langues étrangères : atout ou cause de discrimination à l’embauche ?

Le Grand-Katanga, riche en ressources minières, attire de nombreuses entreprises internationales. Pour décrocher un emploi dans ce secteur, la maîtrise des langues étrangères, notamment l’anglais et de plus en plus le mandarin, devient une condition sine qua non. Cette situation pose problème, d’autant plus que la RDC est un pays francophone où le français est la langue officielle et de travail.

L’exigence de connaissances des langues étrangères par les entreprises minières occasionne des cas de discrimination à l’embauche. A compétences égales, un candidat ayant étudié dans un pays anglophone est indéniablement privilégié, voire considéré comme supérieur à un candidat issu des universités congolaises où la pratique de l’anglais reste limitée.

Si l’adaptation est nécessaire, le système congolais actuel ne permet pas à tous d’accéder à un bon  apprentissage de langues étrangères. Les inégalités d’accès à l’éducation et aux ressources pédagogiques de qualité limitent la possibilité pour les étudiants congolais d’acquérir des compétences linguistiques requises par les entreprises minières.

Manque d’actions des politiques

Face à ce problème, les politiques restent malheureusement inactifs. Ils n’ont pas pris des mesures concrètes pour adapter l’enseignement dans les écoles et universités en mettant davantage l’accent sur l’anglais. Une autre possibilité serait de faire de l’anglais une langue officielle ou alors de légiférer sur cette pratique qui exclut certains compatriotes du système salarial congolais.

Les entreprises chinoises et la domination du mandarin

La situation se complique davantage avec l’arrivée des entreprises chinoises, désormais dominantes dans l’exploitation minière. Elles exigent la maîtrise du mandarin pour occuper certains postes. Ces entreprises peuvent  embaucher des interprètes.

Les autorités congolaises doivent prendre des mesures pour remédier à cette situation. Cela est possible en adaptant le système éducatif et en légiférant sur l’exigence des langues étrangères dans le recrutement. L’objectif est de garantir l’égalité des chances pour tous les citoyens congolais.

La maîtrise des langues étrangères est un atout indéniable dans le monde globalisé d’aujourd’hui. Cependant, il est important de veiller à ce que l’exigence de compétences linguistiques ne se traduise pas par une discrimination à l’embauche.

 

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