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Ils n’ont pas choisi d’être des réfugiés, mais ils le sont devenus

Réfugiés ou déplacés de guerre, certains de nos compatriotes le sont devenus sans le vouloir. La journée mondiale des réfugiés ce 20 juin est pour eux. Les guerres, des catastrophes et des événements hostiles les ont fait fuir loin de leurs villes, villages ou provinces d’origine, transformant leur vie en un enfer sur terre.

Je me demande s’il existe des réfugiés français, américains ou belges, mais des réfugiés congolais il y en a partout. Allez voir à Beni, en Ituri, au Kasaï… Des compatriotes contraints de vivre en forêt, dans des camps, en brousse, et ce, dans leur propre pays ou à l’étranger. C’est une situation inacceptable. Certains sont même qualifiés de réfugiés économiques.

Arrêtez la guerre et la faim, il n’y aura plus de réfugiés !

La RDC notre pays compte à elle seule plus de 5 millions de déplacés internes. La majorité de ces déplacés sont des femmes et des enfants. Je crois que tout homme, toute femme a le droit d’avoir un lieu d’habitation sûr où il (elle) puisse passer paisiblement sa vie. Je voudrais demander à notre gouvernement de penser à ces compatriotes chassés de leurs terres ou de leurs habitations, ou sans abris au Kasaï et dans l’est du pays. Certains ne cessent de trouver la mort dans des camps de déplacés en raison de la malnutrition et d’horribles conditions de vie.

Il y a aussi ces enfants abandonnés et qualifiés de non accompagnés. Ils se trouvent dans cette situation parce que dans la débandade qui a suivi leur fuite, sous les crépitements des balles, les parents ont pris des destinations inconnues.

Forcés de partir

Nul ne voudra vivre dans un milieu où il est témoin des horreurs. Il se sentira contraint de chercher un lieu de refuge. Vous pouvez privez une population de tout, mais donnez-lui au moins la paix et la sécurité. C’est la moindre des choses. Le crépitement des armes est le premier ennemi de la vie sédentaire. Comment rester sur place quand des voisins et des membres de votre famille sont égorgés, comme à Beni, quand vos plantations sont confisquées et que vos habitations déjà précaires sont incendiées ? Tant qu’il y aura des guerres et des violences, il faudra s’attendre à ce que des populations se jettent sur la route de l’exode.

Beaucoup ne veulent plus jamais revenir sur leur terre, simplement parce qu’ils y ont été témoins de violences et d’atrocités indicibles. Ils ont vu leurs proches, pères, mères ou enfants être massacrés d’une manière impitoyable.

Cette journée internationale des réfugiés est l’occasion pour moi de réclamer plus de paix et de sécurité dans les villages vidés de leurs habitants à cause des guerres et des violences dans notre pays. On peut être malade, pauvre, sans emploi, mais on devrait au moins avoir le droit de vivre en paix dans sa patrie.

 

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