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Affaire aérodrome Mulonde au cœur du bras de fer entre Katumbi et les autorités congolaises

Depuis quelques jours, l’affaire Mulonde fait couler beaucoup d’encre. Cet aérodrome, que Moïse Katumbi Chapwe s’est engagé à réhabiliter, est au centre d’une vive polémique.

Les partisans de Katumbi, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2023, affirment que cette réhabilitation vise à faciliter les évacuations médicales vers des centres hospitaliers à Kashobwe, Pweto ou Lubumbashi. Pour eux, c’est une initiative humanitaire, salutaire et essentielle dans un contexte où l’accès aux soins dans cette partie du pays reste précaire.

Cependant, le pouvoir en place voit les choses différemment. Pour lui, Mulonde est synonyme de menace et de déstabilisation. Selon les autorités, la réhabilitation de cet aérodrome pourrait servir de tremplin pour l’atterrissage de mercenaires, alimentant ainsi l’insécurité dans une région déjà fragilisée. Cette vision alarmiste a déclenché un véritable bras de fer autour de la question.

Une situation sécuritaire fragile

Dans un contexte sécuritaire aussi fragile, il est légitime de s’interroger : ouvrir un autre front n’aggraverait-il pas la situation du pays ? L’État congolais est déjà aux prises avec des rébellions qu’il peine à mater.

Ajouter une nouvelle source de tension dans la région du Grand Katanga, bastion de Moïse Katumbi, pourrait avoir des conséquences désastreuses. Cette région est non seulement le poumon de l’économie nationale, mais elle a également démontré à maintes reprises son ancrage dans le paysage politique congolais. Les dernières élections ont révélé la popularité indiscutable de Katumbi dans cette zone, et toute déstabilisation pourrait entraîner une onde de choc à travers le pays.

Un appel à la paix

Il est d’autant plus troublant de constater que Moïse Katumbi semble avoir mis de côté sa lutte pour la vérité des urnes au profit de la paix. Pourquoi ne pas privilégier la tranquillité dans un pays déjà en proie à tant de difficultés ? La paix devrait être une priorité, surtout lorsque des milliers de militaires ont été déployés dans le Katanga, craignant une contestation massive des élections. Au lieu de jouer la carte de la confrontation, il serait peut-être temps d’opter pour le dialogue et la réconciliation.

 

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