À voir certains actes que posent nos dirigeants (président, ministres, gouverneurs de provinces, mandataires publics…), c’est à se demander s’ils ont des conseillers. Et même s’ils en ont, est-ce qu’ils les écoutent ?
A mon avis, le rôle d’un conseiller en politique est d’aider l’autorité à ne pas tomber dans des erreurs qui peuvent nuire à son image dans un domaine donné. Ça peut être des erreurs de communication, de stratégie, de planification, d’approche ou de manque d’information. Raison pour laquelle, une autorité devrait absolument s’entourer de têtes bien faites.
Réfléchir par deux fois avant d’agir
Je ne peux pas comprendre que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, dans un pays en guerre choisisse tout le temps d’aller dans des festivités et des matchs de football, en se faisant braquer dessus toutes les caméras de télévision. Ses conseillers auraient dû lui dire que c’est incommode en temps de guerre, surtout lorsqu’il y a tant de morts dans l’est du pays. C’est même une insulte aux victimes. Le président ferait mieux de suivre l’exemple de son homologue ukrainien, Volodimir Zelensky. Depuis que son pays est en guerre, on ne l’a jamais vu dans des parties de plaisir. Toutes ces sorties c’est pour plaider la cause de sa patrie.
Je ne peux pas non plus m’expliquer qu’un opposant très respecté comme Moïse Katumbi, décide de réhabiliter unilatéralement une infrastructure aussi sensible qu’un aérodrome dans le Haut-Katanga, sans se référer aux autorités ! Un bon conseiller aurait dû lui dire qu’une telle initiative fait courir un risque sécuritaire au pays. Car, si par hasard un aéronef du M23 atterrissait et s’emparait de l’aérodrome, Katumbi assumerait-il son acte ?
Provocation, tribalisme, excès de zèle
Je n’accorderai jamais du crédit à un ministre ou un gouverneur de province dont le cabinet est constitué de seuls membres de son ethnie et de sa famille biologique. Un conseiller averti l’empêchera de confondre l’Etat avec une entreprise familiale. Et le ministre ou le gouverneur devrait écouter ses conseillers.
Également, il est incongru pour un chef d’église comme Fridolin Ambongo de tenir des propos infractionnels, comme si le fait d’être cardinal lui conférait une immunité face à la justice de son pays. Les anges auraient dû lui donner des conseils et lui dire qu’un religieux est un citoyen comme un autre et que nul n’est au-dessus de la loi.
Je pourrais passer des heures à lister les cas où les autorités et les grandes personnalités devraient avoir le temps de se faire conseiller. Outre les conseillers attitrés, il existe des personnes susceptibles de jouer presque le même rôle. Ça peut être un ami, sa propre épouse, son mari, ses collègues, etc.