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Ces accusations montées de toutes pièces pour discréditer les autres

Souvent, quand on déteste quelqu’un, on est capable d’inventer contre lui tous les péchés du monde pour l’accabler et le discréditer. Le nouvel épisode de l’émission C’est le ton qui fait la panique, évoque un cas de hausse de prix de chikwangue qui fait grincer les dents parmi les étudiants. Mais les arguments avancés pour justifier cette hausse n’ont cependant aucun fondement. Ils sont plutôt teintés de haine ethnique.

Bien sûr, c’est tout-à-fait normal que les gens se fâchent quand les prix des denrées alimentaires flambent. Surtout lorsqu’il s’agit d’un aliment de base comme la chikwangue. Seulement voilà, il faut éviter d’incriminer des innocents et des gens qui n’y sont pour rien. 

« Le coupable c’est la tante ! », une conclusion hâtive

Dans notre saynète du jour, certains étudiants en colère, accusent déjà une tante d’un de leurs camarades d’être à la base de cette flambée de prix de chikwangue qui empêche les consommateurs de manger à leur faim. L’un d’eux va jusqu’à déclarer que la « tante » entretient cette hausse de prix « en complicité avec les autorités académiques originaires de sa communauté ». 

Plus grave, un autre étudiant lâche cette phrase très dangereuse : « Nous allons chasser tous les rats du grenier ! » Et voilà où l’on en arrive ! Qui est rat ? Et à qui appartient le grenier ? 

Pourtant, personne n’a la preuve que c’est la pauvre tante de cet étudiant qui serait l’auteur de la hausse du prix de la chikwangue. Et même dans l’hypothèse où elle serait coupable, pourquoi indexer déjà sa communauté ? Que vient faire sa communauté dans cette affaire ? 

C’est en cela que beaucoup tombent dans des incriminations haineuses et sans fondement. Des accusations montées de toutes pièces pour nuire par exemple à un adversaire politique. La triste réalité est que cette mauvaise habitude s’est ancrée dans les mœurs des Congolais. Souvent, dans notre société, lorsque survient un problème, un malheur ou quelque chose de ce genre, on n’hésite pas à désigner le coupable. Et généralement, la personne incriminée n’y est pour rien.

 

*C’est le ton qui fait la panique est une émission produite par La Benevolencija en partenariat avec Radio Okapi et la Monusco.

Retrouvez l’émission chaque vendredi à 8h30 de Kinshasa sur Radio Okapi. Avec deux rediffusions chaque samedi à 11h05 et chaque jeudi à 15h30 sur la même radio.

 

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