Face aux défis croissants de l’accès à l’électricité en RDC en général et au Katanga en particulier, la création d’une véritable concurrence dans le secteur énergétique peut résoudre le problème. Car, la Société nationale d’électricité, avec ses équipements vieillissants, peine à répondre à la demande grandissante, accentuée par la croissance démographique et l’expansion des industries minières.
Briser le monopole de la Snel en encourageant la concurrence dans le secteur de l’électricité est un moyen de mettre fin aux délestages récurrents qui pénalisent tant les ménages que les entreprises. La Snel a montré ses limites. « Les délestages récurrents nous posent un sérieux problème pour nous les jeunes entrepreneurs. Il faut recourir aux groupes électrogènes, et c’est une charge supplémentaire qui pèse sur nos coûts », se plaint un dirigeant d’une PME à Kolwezi dans le Lualaba.
« On a le courant de 23 heures à 2 heures, voire 3 heures du matin, mais pour qu’on fasse quoi avec ? Les enfants ne suivent plus la télé. Pour repasser c’est compliqué. On se croirait au village, et pourtant nous sommes dans une ville de Kolwezi dont les minerais sont très sollicités dans le monde entier », renchérit une femme au foyer exaspérée dans la ville minière.
Une loi existe
La loi qui libéralise le secteur de l’électricité existe déjà en République démocratique du Congo, mais son application reste timide dans le Katanga ou la Snel continue de régner en maître. Dans le Sud-Kivu par exemple, l’opérateur privée Virunga Energies fournit de l’énergie électrique avec une certaine efficacité. Pourquoi dans le Katanga, ça ne bouge pas ?
A mon avis, une multiplication d’investisseurs dans le secteur de l’énergie électrique peut garantir un accès inclusif et efficace à l’électricité en République démocratique du Congo. Cela nécessite tout simplement une volonté politique. En effet, l’accès à une électricité stable, fiable et permanente est essentiel pour le développement économique et social du pays.
Non seulement les délestages compliquent la vie très précaire de nos ménages, mais détruisent aussi beaucoup de petits emplois de certains de nos compatriotes et augmentent le taux élevés de l’insécurité dans nos cités.