Elles reposent en paix depuis longtemps, nos bandes cassettes d’il y a 20 ou 30 ans ! Ces enregistreurs magnétiques à ruban ont disparu. C’est la faute aux cartes mémoires, aux flashs disques, à la technologie… Mais la nostalgie ne quitte pas ceux qui ont connu l’époque des bandes magnétiques.
La belle musique de Zaïko, de Rochereau, de Kalé Jeff, de Franco Luambo Makiadi, ou même de Wenge à ses débuts, était enregistrée sur ces bandes en audio ou en vidéo. En ce temps-là, ce n’était pas donné à tout le monde d’avoir ces cassettes. Il fallait avoir un poste de radio à piles ou avec batterie à acide pour jouer ces bandes. Et on vous respectait selon la taille de la radio que vous avez. Certaines radios faisaient la taille d’une valise ou presque, avec des baffles dont le son portait très loin ! Les familles pauvres ne pouvaient se les permettre.
Le téléviseur du quartier !
Pour ce qui est des cassettes VHS, il fallait disposer d’un magnéto et d’un téléviseur à l’ancienne. Combien se souviennent de ces postes téléviseurs en noir et blanc, avec une bosse dans le dos ? Eh oui ! L’image ne se stabilisait qu’en ajustant 100 fois l’antenne. Et le soir, chez ceux qui avaient des moyens, on plaçait le téléviseur dans la cour, on augmentait le volume et tout le quartier venait regarder ! Jeunes et vieux restaient-là jusqu’à 23 heures. Parfois, c’est la batterie qui gâchait le plaisir lorsqu’elle était à plat.
Les enfants d’aujourd’hui ne connaissent pas cela. Ils ont grandi avec les clefs USB, les écouteurs dans les oreilles, les smartphones, les écrans plats, les décodeurs, les réseaux sociaux… Tant de facilités ! Imaginez que les chansons que l’on achetait autrefois sur cassettes en dépensant une partie de son salaire, eux ils les téléchargent gratuitement dans leurs smartphones. Puis ils disent que le pays va mal !
Même si ces bandes magnétiques avaient un inconvénient : elles pouvaient se casser, se tordre ou s’enchevêtrer dans le mécanisme de l’appareil, si bien qu’il fallait parfois recourir aux électroniciens pour réparer la panne. N’empêche que ça reste une époque inoubliable !