Réunis du 04 au 05 juillet 2024 dans la salle du Centre Arrupe pour la recherche et la formation (CARF) à Lubumbashi, les invités ont réfléchi à la possibilité pour la RDC de faire des problèmes liés au changement climatique, des opportunités de développement durable. L’idée de la rencontre a été circonscrite par Rachel Kabamba, coordinatrice de l’ONG Ecologie plus et initiatrice de ce Café climat horizon -2028, une activité qui en est à sa deuxième édition cette année.
Pour la coordinatrice, « il s’agit de faire de la lutte contre le changement climatique une opportunité d’affaires, en vue d’atteindre certains objectifs de développement durable ». Invité en tant que paneliste lors de ces assises, le lobbyiste en économie du climat et développement durable, Junior Tchiteya renchérit : « C’est une mission que nous devons nous approprier en ce moment décisif pour la survie de notre planète, alors même que notre pays est classé parmi les plus vulnérables au changement climatique. »
Thématiques abordées
Tous les sujets abordés ont gravité autour d’un thème central : « Le changement climatique, fléau ou opportunité. » Après un état des lieux des enjeux environnementaux dans l’espace Grand Katanga effectué de façon participative sous l’égide de Junior Tchiteya, les participants ont réfléchi à la co-construction des initiatives communautaires de riposte aux problèmes environnementaux. « C’est pour susciter l’envie d’agir, répondre à la question de comment nous organiser pour faire face aux problèmes que le changement climatique apporte », a expliqué Junior Tchiteya.
Parmi les participants, le professeur Célestin Banza, chef du département de toxicologie aux Cliniques universitaires de Lubumbashi, a insisté sur la formation, la recherche et le service à la communauté dans la mission des universités. Et de conclure par une touche d’humour : « Si nous n’agissons pas, Dieu risquera au jour du jugement, de demander aux anges de huer sur nous, étant donné que nous n’aurions pas réussi à profiter de toute la richesse qu’il nous a confiée. »
Pour sa part, après avoir insisté sur l’interdépendance des êtres sur la planète, Sandra Akenda Yasenzale, chef de bureau FAO-Lubumbashi a proposé quelques solutions pour lutter contre le changement climatique, à savoir : « Penser à l’énergie renouvelable, au transport durable et à l’empreinte écologie de chaque individu. »
Stratégies
Quatre axes thématiques inspirés des réalités [de l’exploitation minière, NDLR] de l’espace Grand Katanga, se sont dessinés en rapport avec le thème principal de ce Café climat. Il s’agit de :
- Sécurisation foncière des espaces de vie des communautés des zones péri-minières
- Science au service de la résilience communautaire autour des zones d’exploitation minière
- Management innovant des projets des communautés des zones péri-minières
- Plaidoyer, sensibilisation et adhésion des parties prenantes.
Abordant chacun des axes, les participants parmi lesquels les communautés des zones péri-minières, ont défini une feuille de route pour de futures discussions. « Il s’agit des solutions en phase avec les réalités vécues sur le terrain, solutions qui pourraient nous aider à faire des défis climatiques une opportunité d’affaires », a insisté Kayembe, un entrepreneur-vert.
On peut donc dire que le mérite de ce Café climat réside dans le fait de mettre la puce à l’oreille des habitants de la planète sur les enjeux climatiques de l’heure. L’activité a surtout permis de sensibiliser sur la nécessité d’entreprendre de manière écologique. Ainsi, changement climatique fléau ou opportunité ? A chacun de faire son choix !