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Chirurgie esthétique BBL : quand les Kinoises risquent leur vie pour se faire belles

A Kinshasa, les jeunes filles veulent être belles à tout prix. Entre tresses, make-up et implants, toutes les méthodes sont bonnes pour gagner en beauté. Ce dernier temps, la tendance est désormais à la chirurgie esthétique : le Brazilian Butt Lift (BBL) est devenu le rêve de nombreuses tiktokeuses de Kinshasa.

« BBL », c’est la tendance du moment chez les jeunes filles kinoises. Il y a un mois, ce sigle n’était pas aussi populaire. Mais grâce à Maria Ntumba, jeune Congolaise très suivie sur Tiktok, cette intervention chirurgicale d’origine brésilienne a pris des allures dangereuses à Kinshasa.

Quelques jours après l’opération réussie de Maria Ntumba en Tunisie, le décès d’une jeune dame du nom de Sarah Kanku a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Selon plusieurs personnes, Sarah Kanku serait décédée de suite d’une complication après une opération BBL.

Cette version est contestée par certaines personnes qui estiment que la capitale congolaise ne dispose pas encore de centres qui proposent ce type de chirurgie. Pourtant, dans la jet-set kinoise, le BBL est déjà pratiqué depuis quelques années, notamment dans un centre de santé à Gombe spécialisé dans « la prise en charge globale de la santé et des soins esthétiques ».

BBL, une pratique extrêmement dangereuse

Le Brazilian Butt Lift consiste en des injections de la propre graisse du patient dans les fesses. En amont, cette graisse est prélevée pour réaliser un lipofilling. Cette chirurgie BBL est populaire car, dit-on, elle offre un double résultat : ventre plat et postérieurs redessinés. C’est ce qui lui a valu son autre surnom : « augmentation de fesses par autogreffe. »

Cependant, l’intervention n’est pas sans risque, bien au contraire. En effet, la graisse injectée n’est pas seulement transférée dans les parties graisseuses déjà existantes de la fesse, mais aussi dans le muscle fessier pour être sûr qu’elle tienne bien et que le volume donné soit satisfaisant. « On risque alors une embolie graisseuse pulmonaire », avertit Multi Esthétique.

Cité par le média suisse Watson, docteur Stéphane de Buren, fondateur et directeur de Novacorpus est catégorique : « Au vu des risques, ce n’est pas raisonnable. » Ce médecin poursuit : « Avec le BBL, il y a un risque accru de tout simplement y laisser sa peau. Quel que soit le complexe, je pense qu’opter pour cette voie est simplement trop dangereux. »

En effet, le BBL est la chirurgie esthétique la plus mortelle aux Etats-Unis, avec un cas sur 3000 succombant au cours ou après l’intervention. Dans d’autres pays, les chiffres ne sont pas disponibles. Mais juste le fait de penser que les Etats-Unis n’arrivent pas à contenir les dangers de cette opération, devrait faire réfléchir. Paraitre est une bonne chose, car le beau attire toujours, mais à quel prix ? Celui de sa vie ?

Selon Esther, une jeune dame rencontrée aux environs de la clinique le Jourdain et qui a décidé d’agrandir son postérieur, la décision a été difficile mais nécessaire. « J’en ai marre d’être la risée de mes copines pour ma fine silhouette », confie-t-elle. C’est aussi cela qui pousse les femmes à opter pour le BBL : la stigmatisation. Il faut s’accepter tel qu’on est, et accepter la singularité de chacun.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Je pense que nos jeunes doivent être fier et accepter tel qu ils sont crée je ne trouve pas une bonne idée de risquer sa vie pour la beauté
    nous sommes dans un monde où les gens parlent toujours peu importe ce que vous faites alors il faut être fier de notre vie