Diplômé d’Etat en sciences commerciales et administratives, Christian Kalembwe est attiré, très jeune, par la bande dessinée. Influencé par son frère ainé, il lit les mangas japonais au point d’en être passionné.
Pourtant, malgré son ambition d’enfance de devenir mangaka, Christian, a commencé à lire Zamenga et bien d’autres auteurs congolais. Mais il développe en lui une autre idée : réaliser une BD qui ne serait pas calquée sur le modèle japonais. « L’envie de m’inspirer d’autres modèles pour parvenir à réaliser une BD originale s’est imposée à moi du jour au lendemain », confie-t-il.
Son fil conducteur ainsi trouvé, Christian monte un projet d’envergure : créer une maison d’édition qui mettrait en valeur la créativité congolaise. C’est la naissance du projet « Arishi ».
A la conquête de la bourse Katalicc
Les étoiles semblent s’aligner pour le jeune artiste du 9e art. La conception de son projet coïncide avec le lancement de la deuxième cohorte de la bourse Katalicc (Catalyseur des industries culturelles et créatives). « Arishi » est retenu parmi les 62 candidatures enregistrées lors de l’appel à projets. C’est fait, Christian est qualifié pour décrocher la bourse du programme Katalicc. Après sa pré-incubation, « Arishi » figure parmi les douze projets sélectionnés pour la prochaine étape : l’incubation. Là, le travail est fait sur les aspects entrepreneuriat et business de son projet. Il explique : « Au Centre d’innovation de Lubumbashi [un des incubateurs partenaires du programme Katalicc], j’ai beaucoup appris sur les méthodes entrepreneuriales simplifiées et très utiles à la maturation de mon projet. »
Son business model affuté, Christian a convaincu lors du pitch de cinq minutes qu’il a donné en phase finale devant un jury composé de personnalités rodées dans le domaine. Et au moment du verdict, son projet bénéficie, comme cinq autres, de cette deuxième cohorte de la bourse Katalicc.
Désormais en phase d’accélération, « Arishi » travaille au prototypage de son produit final. Et, c’est une bande dessinée dénommée « Arishi ya Mwokozi », qui paraitra dans les prochains mois.
Christian a su se servir de son amour pour les mangas japonais pour créer, produire et apprendre à diffuser le savoir congolais, afin de les imposer dans le monde du 9e art. Une manière pour le lauréat de la bourse Katalicc de « donner un renouveau à la BD congolaise » !