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Le coronavirus est-il en train de tuer le football ?

D’habitude, en ce mois d’avril, les compétitions sportives battent leur plein. Ligue des champions, Linafoot, Liga, Coupe du Congo, etc. Hélas, avec le Covid-19, tout est à l’arrêt. Les joueurs sont abandonnés à leur triste sort. Les stades font pitié. Certains clubs professionnels ont annoncé la réduction des salaires de leurs joueurs, inactivité oblige.

En République démocratique du Congo où les clivages politiques sont très prononcés, le sport en général et le football en particulier ont toujours été la seule chose qui met tout le monde d’accord. Mais le Covid-19 a rangé tous les ballons dans un musée. Toutes les compétitions sportives sont suspendues en Afrique, au pays et dans le monde. Depuis le mois de mars en RDC, nous sommes privés de Vodacom division 1, de championnats locaux, de Ligue des champions africaine, européenne, etc. En ce mois d’avril, le Chan 2020 devait se jouer au Cameroun, mais tout a été reporté sine die.

Les Jeux olympiques Tokyo 2020 prévus en juillet ont également été renvoyés en 2021. Tous les calendriers sportifs sont sens dessus-dessous. Le coronavirus a réussi son coup.

Des joueurs sevrés de leur passion

Les plus grandes victimes de cette situation, c’est non seulement les millions de supporters, mais aussi et surtout les joueurs et les équipes. Ils sont privés de leur passion, de leur ADN, de leurs sources de revenus. Déjà, les clubs professionnels sont confrontés à un dilemme : devraient-ils continuer à payer les joueurs ou pas ? Et comment payer des joueurs qui ne jouent pas, et parfois ne s’entrainent pas car toutes les compétions sont suspendues. Les équipes et les annonceurs sont eux aussi frappés de plein fouet. Les pubs et les droits de retransmission télé sont perdus. Un énorme manque à gagner dans ce secteur.

Voilà pourquoi certains clubs en Europe proposent déjà de réduire les salaires des joueurs et des membres des staffs des équipes. En RDC, les joueurs déjà très mal payés, n’ont que leurs yeux pour pleurer. Personne ne s’occupe d’eux. A Mbujimayi, certains joueurs se sont lancés dans la débrouillardise : ils font le taxi-moto, le petit commerce, se rendent dans les mines de diamant, etc. Objectif : essayer de survivre jusqu’à ce que passe le coronavirus.

Des stades qui ne représentent plus que l’ombre d’eux-mêmes

L’image que renvoient nos stades de football aujourd’hui fait pitié. Terrains et gradins vides depuis plusieurs semaines. Les sièges ont pris de la poussière. Nul ne sait quand pourront reprendre les compétitions. Je ressens de l’émotion chaque fois que la télévision nous projette des images des stades comme Martyrs, Kamalondo, Kashala Bonzola, Camp Nou, Parc des Princes ou Santiago Bernabéu vides et abandonnés. Un stade est vivant quand il reçoit les matchs et le public. Mais là c’est des stades morts, des vestiaires fermés à clef. Des tableaux d’affichage éteints…

Je termine mon billet par ces quelques mots : plus jamais ça ! Vive le sport !

 

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Les commentaires récents (8)

  1. En tout cas avec cette pandémie de covid-19 , c’est toute une grande punition pour nous qui sommes des amoureux de sport en général et du football en particulier. C’est dômage et pitoyable pour l’évolution de talents de nos joueurs et de nos expériences étant des entraîneurs que nous sommes. Nos joueurs sont réellement dispersés à cause de cette inactivité footballistique. Certains sont partis à kinshasa, kananga, kindu, goma, mbuji-mayi, lodja, tshumbe, katako kombe,…. Chaque fois que je me rende au terrain, je regrète trop parceque notre stade ICI C’EST ICI est non fréquanté pendant une longue durée de 4 semaines et qui est aussi indéterminée. Seigneur ayez pitié de nous !!! Se/ coach du club FC SAINT JUNIOR DE DJALO-CITÉ. 0827279829 Merci.

  2. Si la fecofa pouvait voir si possible de convaincre le ministère de santé en collaboration avec celui de sport en faisant jouer la compétition a hui clos.mais en faisant respecter les mesures(ex:le port de masque obligatoire. .).