A l’Université de Lubumbashi (Unilu), le «Réceptacle Cyberjustice», une association d’étudiants en droit de cette université, a décidé de réfléchir à des pistes pour une régulation du cyberespace congolais.
Ces étudiants ont constaté l’absence de loi sur le numérique et le silence du législateur congolais. Le «Réceptacle Cyberjustice » prépare une grande conférence à l’Unilu pour parler des TIC le 22 aout.
Brozeck Kandolo est un des membres et initiateur de cette structure dont l’idée a séduit le Journal officiel du Congo qui publiera les résolutions de leurs travaux.
« Le Réceptacle cyberjustice a pour objectif de promouvoir le droit des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il s’inscrit aussi dans l’idée de renforcement des capacités de la population congolaise en matière de citoyenneté numérique et de gouvernance électronique. »
A l’origine du projet
Les jeunes étudiants en Droit de l’Unilu ont observé un « mutisme partiel du législateur » en ce qui concerne la réglementation des activités électroniques. Le problème concerne, expliquent-ils, plusieurs pays d’Afrique.
Ils encouragent, ainsi, à l’élaboration d’ « une règlementation concrète en matière des TIC ». Ils veulent également impulser des débats juridiques et des recherches scientifiques dans ce domaine. « Nous voulons aiguillonner le législateur congolais » et « moderniser leurs dispositifs législatifs en les adaptant aux réalités », insistent-ils.
La citoyenneté numérique s’apprend
Il feront des conférences, promettent les étudiants en Droit, mais aussi des formations précises sur « l’usage rationnel de l’Internet » pour améliorer « la citoyenneté numérique ». Aujourd’hui, des millions de Congolais utilisent les réseaux sociaux et beaucoup ignorent encore comment en faire bon usage.
Le groupe critique le législateur congolais, convaincus, comme le Français Montesquieu, que « les lois doivent être conformes à la mentalité de la société, à l’environnement, au climat ».
La citoyenneté numérique a besoin d’être encadrée, enrichie pour nourrir ce qu’appelle le blogueur Lemien Saka, la « webocratie »ou la démocratie sur le web congolais. Autrement, ce seront des violences, des troubles, ou, comme c’est arrivé la semaine des villes mortes (8-9 août en RDC), des coupures ou ralentissement d’internet qui privent les citoyens de leurs droits à l’expression libre et à la communication. Cette citoyenneté s’apprend et mérite d’être encadrée.
J’encourage l’initiative de ces jeunes étudiants, passionnés par les questions de cyberjustice. Les lois doivent être adaptées aux mentalités sociales. Félicitations et bon courage à ces jeunes initiateurs
Elle est reconnue comme étudiante ?