Photo de famille de Denis Kadima, Président de la CENI et la Mission d’observation des élections de l’Union africaine conduite par Hery RAJAONARIMAMPIANINA, ancien Président du Madagascar. Crédit : cenirdc.net
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Élections en RDC : ce qu’ont dit les chancelleries et missions d’observation électorale

Les scrutins du 20 décembre en RDC n’ont pas été le séisme tant annoncé par une frange de l’opposition. C’est en tout cas le point de vue des chancelleries et missions d’observation électorale. Certains candidats ont déclaré que les élections étaient illégales (parce qu’étalées sur plusieurs jours), et n’avaient aucun équivalent au monde. Dire une telle chose est tout simplement un manque d’information.

Des exemples d’élections organisées sur plusieurs jours sont légion dans le monde. Par exemple, les dernières élections législatives en Inde se sont déroulées du 11 avril au 19 mai 2019, soit une durée de plus d’un mois ! Dans d’autres pays comme l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, l’Allemagne, la Suisse ou l’Espagne, le vote par anticipation s’étale sur un ou plusieurs jours, avant la tenue officielle du scrutin.

Mission d’observation électorale conjointe catholique et protestante

Dans le rapport préliminaire publié par la mission électorale Cenco-ECC, il est épinglé une relative bonne tenue des scrutins avec en outre, des vérifications des électeurs sur les listes, mais aussi la présence de l’encre indélébile avant le vote. Le rapport pointe un taux élevé de dépouillements en présence des témoins, l’impression des cartes de clôture des opérations et l’établissement des PV.

Le rapport indique également que les réclamations et contestations des témoins ont été en grande partie, reprises sur des PV pour faire valoir leurs droits en cas de contestations. De façon globale, la mission conclut que les irrégularités à « certains endroits » pouvaient influer sur l’intégrité des scrutins et a recommandé à la Céni et aux cours et tribunaux de prendre en compte ces aspects dans la publication des résultats et le traitement des contentieux électoraux. Les missions d’observation électorale de l’Union africaine et de la SADC ont abondé dans le même sens.

La position américaine

Tout en prenant acte des résultats provisoires publiés par la Céni, les États-Unis ont rappelé que les cadres légaux de contestations des élections sont les instances judiciaires (Cour constitutionnelle et Cours d’appel), mais aussi le pacifisme en recourant à des manifestations non violentes. Seuls ces ressorts sont à même de consolider la démocratie en RDC. L’Amérique a exhorté également les autorités à faire la lumière sur les irrégularités déclarées.

Déclaration conjointe de 13 pays

Dans un communiqué conjoint, 13 chancelleries occidentales ont appelé es candidats lésés à la retenue, tout en les exhortant à faire valoir leurs revendications via des mécanismes conformes à la Constitution et aux lois du pays. De quoi refroidir les ardeurs des défenseurs de l’article 64 dont la lecture sous-tend une révolte armée ou une sécession.

 

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