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Les élections et la nécessité d’avoir de bonnes routes en RDC

Qui dit organisation des élections, dit routes et voies de communication pouvant permettre le déploiement rapide des matériels électoraux. La RDC c’est 2.345 000 km carrés de superficie. Il faut des infrastructures à même de faciliter la tâche à la Céni : un réseau routier praticable sur l’ensemble du pays, des aéroports, aérodromes, ports et voies ferrées qui fonctionnent…

Or, à l’approche du jour des scrutins du 20 décembre, la Céni a fait face à une absence criante de bonnes routes dans l’arrière pays. Ce qui rendait difficile le déploiement des kits de vote dans les différentes circonscriptions électorales. Les quelques rares bonnes routes qui existent, se limitent aux chefs-lieux et dans quelques villes des provinces. Par contre, dans le Congo profond, la quasi-totalité des territoires et villages, sont presque coupés du reste du pays. Pas d’aéroports, pas de voies ferrées, pas de ponts pour traverser les rivières… Même les routes de desserte agricole y sont impraticables.

Des routes du Moyen-Âge

La Céni a dû vivre un vrai calvaire. Les quelques aéronefs mis à sa disposition ne pouvaient couvrir tout le pays. Les agents de la Céni ont parfois recouru à des motos pour acheminer leurs dispositifs électroniques de vote dans les lieux éloignés et enclavés, avec tous les risques que cela comporte. Les véhicules 4-4 mettaient des heures et même des jours sur des routes d’enfer, pleines de bourbiers en cette saison de pluie.

Qu’on le veuille ou non, les kits amenés dans ces circonstances peuvent tomber en panne, les batteries peuvent se décharger… C’est ce qui explique parfois certains dysfonctionnements enregistrés dans les bureaux de vote. Et après les scrutins, lorsqu’il fallait ramener les matériels électoraux vers les antennes de la Céni, c’était la même difficulté. Il fallait passer par les mêmes mauvaises routes, sous des pluies torrentielles, etc. Raison pour laquelle je propose que les élections en RDC soient désormais organisées en saison sèche. Vers les mois de juin et de juillet. À ce moment là, les problèmes d’acheminement de matériels se poseraient avec moins d’acuité qu’en saison sèche.

C’est facile de condamner les retards d’ouverture des centres de vote, mais que pouvait faire la Céni dans ces conditions ? Voilà pourquoi, en ce deuxième mandat de Félix Tshisekedi, l’une des priorités doit être la construction des routes asphaltées pour désenclaver tous nos territoires et villages. Cela permettra un meilleur déploiement des matériels électoraux lors des élections de 2028.

 

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