article comment count is: 0

Elections 2023 : Masisi et Rutshuru exclus des élections du 20 décembre !

La RDC se dirige vers les élections générales prévues le 20 décembre 2023. Seulement voilà, les populations des territoires de Masisi et de Rutshuru au Nord-Kivu ne participeront pas à ces scrutins, parce qu’ils sont sous occupation militaire de l’armée rwandaise qui agit à travers la rébellion du M23.

Comme c’était le cas de Beni et Yumbi en 2018, les territoires de Rutshuru et de Masisi ne pourront pas se rendre aux urnes le 20 décembre pour élire leurs représentants. La faute à la guerre du M23 qui n’a pas permis l’enrôlement des électeurs de cette partie de notre pays.

Des espoirs déçus !

On se souvient pourtant que la Céni avait installé quelques bureaux d’enrôlement et d’identification des électeurs dans les camps des déplacés autour de la ville de Goma. Cette mesure avait suscité espoir et optimisme des populations déplacées, mais elle n’aura pas suffi pour leur permettre de participer aux élections qui s’approchent. « Quand j’ai appris que les déplacés pouvaient s’enrôler à Goma, j’étais très content. Pourtant, malgré tous les efforts consentis pour pouvoir m’enrôler dans le camp, je suis très déçu de ne pas participer aux élections du 20 décembre, alors que ce devrait être ma toute première expérience électorale », nous a dit Etienne Buhemu, un jeune déplacé dans le camp de Kanyarucinya.

Le M23, un véritable handicap pour les zones occupées

Malgré la guerre du M23, la non participation des territoires de Masisi et de Rutshuru aux élections, est inacceptable. Le jeune déplacé Étienne Buhemu espérait qu’après l’enrôlement des électeurs dans les camps des déplacés, ces derniers allaient regagner leurs milieux d’origine pour voter le 20 décembre. Mais tel n’a pas été le cas.

Certains observateurs estiment qu’au lieu d’exclure ces deux territoires, le gouvernement aurait dû plutôt reporter les élections pour le premier semestre de 2024 et faire tout ce qui est possible pour en finir avec les terroristes du M23. « La mesure d’exclusion est très dure à avaler, car elle signifie que pendant cinq ans, les populations des territoires occupés par le M23 et ses alliés de RDF, risquent de ne pas avoir de représentants dans les institutions du pays.

Malgré la détermination manifestée par la population déplacée à participer à la vie démocratique du pays en allant s’enrôler, les autorités ne donnent aucun signe encourageant de voir cette guerre se terminer pour que ces populations élisent leurs représentants », se plaint maitre Cléophas Niyonzima, leader communautaire et candidat aux législatives provinciales dans le territoire de Masisi.

A mon avis, étant donné que les rebelles du M23/RDF ne contrôlent pas l’ensemble des territoires de Rutshuru et de Masisi, il est possible d’organiser progressivement les élections dans les zones sous contrôle des FARDC et non les laisser complètement en dehors du processus électoral. D’ailleurs, dans le territoire de Nyiragongo au Nord de Goma, partiellement sous contrôle du M23, les scrutins y seront organisés.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion