Jadis abandonnée après l’effondrement de la Gecamines, la ville de Kolwezi connait aujourd’hui une transformation fulgurante avec l’avènement du boom minier. Cette manne financière attire des travailleurs du monde entier, provoquant une augmentation exponentielle de la demande en logement. Cette situation a engendré une flambée de prix des loyers, rendant l’accès à un logement décent de plus en plus difficile pour les populations locales.
Trouver un logement à Kolwezi nécessite désormais de débourser des sommes exorbitantes, avec des garanties pouvant atteindre 3000$, soit 10 mois de loyer. Cette pratique, contraire à la loi qui limite la garantie à 3 mois, est révélatrice de l’incapacité des autorités à réguler le marché locatif et à protéger les locataires.
L’explosion des prix de loyers a des conséquences sociales graves. Les familles aux revenus modestes se retrouvent exclues des quartiers centraux et contraintes de se reloger en périphérie, loin des services essentiels. Cette situation accentue la précarité et les inégalités sociales à Kolwezi.
Inaction coupable et manque de solutions
L’inertie de l’Etat face à cette situation est déplorable. La loi bafouée, aucune mesure concrète n’est prise pour réguler le marché locatif et protéger les populations vulnérables. Quant aux entreprises minières, qui se targuent de prôner le bien-être des communautés, leur inaction face à ce déséquilibre flagrant est également à déplorer.
La situation à Kolwezi est un cri d’alarme. L’exploitation des ressources naturelles ne doit pas se faire au détriment des populations locales. L’Etat et les entreprises minières devraient impérativement s’atteler à trouver des solutions durables pour réduire la gentrification et garantir un accès équitable au logement pour tous.