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Faut-il quitter l’Organisation internationale de la Francophonie ?

Le député national Justin Bitakwira a récemment soulevé un débat en affirmant que la RDC devrait se retirer de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Il pointe du doigt l’oubli de la RDC, pourtant le plus grand pays francophone, par la France dans le contexte de ses tensions avec le Rwanda. De plus, il critique le leadership du Rwanda à la tête de l’OIF, un pays anglophone et membre du Commonwealth.

Ces propos reflètent le sentiment croissant de frustration parmi certains Congolais qui estiment que la RDC ne tire aucun bénéfice politique ou diplomatique de son appartenance à la Francophonie. Mais cette éventualité de retrait que d’aucuns qualifient de « politique de la chaise vide », peut-elle réellement apporter des avantages ?

Personnellement, je crois que la RDC doit d’abord résoudre ses propres problèmes, avant de pointer du doigt des organisations comme l’OIF. Quitter cette institution équivaudrait à reconnaître notre propre impuissance. En réalité, la Francophonie est bien plus qu’une plateforme politique : elle est avant tout une communauté culturelle et linguistique.

Les bénéfices concrets de la Francophonie

À l’Université de Lubumbashi, par exemple, l’OIF a soutenu des initiatives comme le campus numérique, qui a permis à de nombreux professeurs de développer des ressources pédagogiques modernes. De plus, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), un acteur clé au sein de l’OIF, contribue au renforcement de la qualité de l’enseignement supérieur, à l’employabilité des diplômés et au développement économique et social.

Le bénéfice de l’appartenance à la Francophonie est donc tangible, particulièrement dans le domaine de l’éducation et de la formation. Plutôt que de tourner le dos à cette communauté, la RDC pourrait utiliser sa position pour exiger une meilleure prise en compte de ses revendications, tout en continuant à bénéficier des opportunités qu’offre cette organisation. Se retirer, c’est se priver d’une plateforme unique qui rassemble des millions de francophones à travers le monde.

En fin de compte, la question à se poser est : la RDC doit-elle vraiment se replier sur elle-même ou profiter de la Francophonie pour renforcer sa présence sur la scène internationale ?

 

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