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Ces femmes journalistes sportives à Lubumbashi

A Lubumbashi, la profession de journaliste fait rêver bon nombre de jeunes filles. Mais rares sont les filles qui acceptent de faire de la presse sportive. Voilà qui rend spéciales les quelques femmes journalistes qui s’adonnent à se métier.

Parmi les femmes journalistes sportives à Lubumbashi figurent Mymy Faïl, Florence Zaina et Marlène Nseya. En termes de qualité et de compétences, elles n’ont rien à envier aux hommes dans ce domaine.

Les sports pour les journalistes hommes ?

Mymy Faïl est l’une des premières femmes journalistes sportives du Katanga. Elle est actuellement employée à la radio-télé Mwangaza. Ses premières armes dans la presse, elle les a faites à la Radio Phoenix de l’Université de Lubumbashi. Elle était alors étudiante en communication. « Jadis, lorsqu’une femme voulait faire la presse sportive, tout le monde se mettait à la décourager. C’était un métier d’hommes », explique-t-elle.

Pour avoir grandi parmi les hommes durant son cursus scolaire, Mymy Faïl s’est intégrée sans peine dans le milieu des journalistes sportifs qui reste très masculin. Cela lui a permis de se décomplexer et de transcender les préjugés. Aujourd’hui, lorsqu’elle voit s’accroître le nombre de femmes qui informent sur les sports dans les médias, Mymy Faïl se dit fière.

Cependant, sa réussite ne s’est pas faite sans difficultés. Elle se rappelle que la maîtrise du vocabulaire des sports était sa bête noire, mais elle a fini par s’adapter. « En suivant beaucoup les matchs, j’ai amélioré mon langage avec les termes  appropriés », dit-elle. Et d’ajouter : « Quand une femme aime une chose et se met au travail, elle s’en sort toujours bien. »

Une diplômée en informatique mordue de sports

Informaticienne de formation, Florence Zaina, travaille pour Dynamique TV, une chaîne de télévision privée émettant de Lubumbashi. Cette joueuse de football de DCMP a été « séduite » notamment par Mymy Faïl. Après des exercices aux côtés de ses confrères journalistes, elle a su décoller seule dans la profession. « Je ne m’empêche pas d’être aux côtés de quelqu’un de plus chevronné que moi, et je n’hésite pas non plus à poser des questions sur des choses qui m’échappent. » Florence Zaina n’admet pas que seuls les hommes puissent tenir les émissions sportives.

Pour Marlène Nseya, journaliste à AfriRadio, une radio du réseau de téléphonie Africelle, l’entrée dans la discipline n’a pas été facile. Elle a dû faire face à l’hostilité des hommes. Pourtant, c’est un homme qui l’a propulsée : « J’ai été encouragée par mon encadreur au cours d’un stage à Nyota TV. Il m’a par la suite recrutée dans son desk », confie-t-elle. Elle avoue que « le sport, c’est un monde compliqué ».

Dorénavant, les résistances de départ ont diminué ou tendent à disparaître. Les sports, malgré les risques qu’ils présentent face aux supporters violents, notamment dans les stades de football, attirent les femmes journalistes.

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