Vous avez sûrement déjà entendu dire que les gens qui étudient trop sont orgueilleux, égoïstes et manquent de sensibilité. On les accuse de consacrer leur existence à bouquiner plutôt qu’à créer des relations sociales. Dans nos universités et nos écoles, nous avons tous connu des personnes qu’on qualifiait en lingala de mfumu buku (féru de livres).
Je me souviens que dans notre école par exemple, les élèves brillants étaient à la fois enviés et méprisés par les autres. Les filles trop intelligentes étaient parfois mal vues.
« Cette fille-là ? Elle connait trop »
Les filles très assidues à l’école ou à l’université sont souvent pointées du doigt. Le fait pour elles d’être des femmes en devenir pose problème lorsqu’il s’agit de se marier par exemple. Une fille qui fait de longues études à l’université (en médecine par exemple ou le cursus dure au minimum sept ans), sera encouragée par son entourage à se trouver un fiancé avant de finir ses études. Il en est de même pour celles qui ont des ambitions plus poussées pour décrocher une maitrise ou un doctorat.
Outre le fait que ces programmes prennent plus de temps, il y a également un certain complexe et des tabous de notre société, selon lesquels une femme qui a un niveau d’études plus élevé que son époux est dominatrice au foyer. De telles femmes sont souvent victimes de violences sexistes sur les réseaux sociaux. Notre société considère que l’homme se doit d’être supérieur à son épouse sur tous les plans.
Certaines filles finissent par céder aux tabous
Malhreusement, de nombreuses filles croient en ces stéréotypes et limitent leurs ambitions au strict minimum, préférant être graduées ou licenciées, sans plus. Pour celles déjà en couples et désireuses de faire des études supérieures, le consentement de l’époux pose souvent problème. « Accepteras-tu que ta femme aille faire un doctorat dans un domaine rempli d’hommes ? Ou qu’elle passe deux ou trois ans à l’étranger alors que vous restez au Congo ? », m’a demandé un ami.
Pour moi, l’égalité des sexes c’est aussi l’égalité des chances en termes d’opportunités. Une femme ne devrait pas limiter ses ambitions professionnelles par peur de réduire ses chances de fonder un foyer. Il appartient à nous les hommes d’avoir une ouverture d’esprit suffisante pour comprendre qu’une femme très instruite n’est pas forcément une menace pour un couple.
Les stéréotypes du genre sont fondés sur l’expérience qu’on les hommes sur le comportement de ces femmes dites »Phylosophes ».
Rendez-vous compte par exemple que les femmes politiques sont la plus part de fois, soit divorcées, soit séparées, soit veuves, soit vivant seules. Pourquoi cela?
Les exemples sont légion