En marge de la célébration de la journée internationale de la jeunesse samedi 12 aout 2023, le comité urbain de la jeunesse de la ville de Baraka a organisé une conférence-débat. Thème : « Lutte contre le discours de haine pendant la période électorale. » Les participants, des jeunes venus de différentes organisations de la société civile et des quartiers de Baraka, ont formulé plusieurs recommandations pour lutter contre toute sorte de manipulations politiciennes avant, pendant et après les élections de 2023.
Parmi les recommandations figure celle de désavouer de manière directe « tout candidat qui utiliserait des messages de haine ou de discrimination tribale comme arme de campagne électorale dans le but de se faire une popularité ».
Les membres de toutes les tribus ont le droit d’être candidats et de se faire élire
Au cours d’une interview à la presse locale à l’issue de cette conférence-débat, le président du comité urbain de la jeunesse de Baraka, Patient Rafiki Abahenya, a déclaré : « Nous sommes dans une période électorale. C’est une période sensible pendant laquelle les membres de différentes communautés sont manipulés et divisés par les politiciens. Certains politiciens viennent avec des messages tels que : « Ne votez pas pour les gens de la communauté X, car Baraka et Fizi sont un espace propre à la communauté Y. Or, Baraka est une ville cosmopolite. Toutes les tribus qui y habitent ont le droit de postuler et la chance de se faire élire. »
Cette conférence-débat intervient en cette période où certains candidats à la députation nationale dans la circonscription électorale de Fizi sont visés par des messages de haine. A travers les réseaux sociaux, ils sont victimes de messages de discrimination en raison de leur appartenance à telle ou telle tribu, ou encore pour leur relation avec telle ou telle ethnie.
« Les résolutions issues de cette conférence et leur application pourront atténuer l’ampleur de discours dangereux que porte ce genre de politiciens ». C’est en tout cas ce qu’espère la majorité des participants à cette conférence-débat.
*Cet article est publié dans le cadre du projet Tunaweza financé par PNUD RDC