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Le frottage : une forme de VBG banalisée dans le transport en commun à Kinshasa

Vous vous rappelez surement de l’époque des transports en commun du Zaïre. 20 personnes pouvaient prendre place à bord d’un taxi-bus dont la capacité n’était que de 10 ou 12 personnes. Pieds croisés ou dos contre dos, les passagers en étaient réduits à s’entremêler les jambes, dans des conditions très inconfortables.

Cela donnait souvent lieu à des gestes déplacés, dont le frottage. On disait : « Kabola makolo », (ouvrez les jambes !). Ainsi, une femme déjà assise sur le banc du taxi-bus, devait ouvrir ses jambes pour qu’un autre passager y introduise la sienne afin de mieux s’asseoir. C’était obscène. Les genoux des uns introduits dans les cuisses des autres, arrivaient jusqu’à se frotter contre les parties intimes.

Bien que cette pratique ait été abandonnée, d’autres conditions facilitent encore des gestes immoraux jusqu’à aujourd’hui à Kinshasa. C’est par exemple le fait de se mettre à quatre sur la banquette arrière d’un taxi et à deux sur le siège à côté du conducteur. Ajoutez à cela les « rails », le fait de rester debout coincé devant les passagers assis au premier banc du bus, leur frottant ainsi les fesses au visage ! Imaginez si la personne debout est une femme…

Attouchements sexuels

La promiscuité dans le transport en commun à Kinshasa a eu une influence sur la banalisation des attouchements sexuels non consentis. Je me rappelle encore, élève, comment des filles gênées par leur accoutrement très court, tentaient de cacher leurs parties intimes des voyeurs. Parfois, elles déclenchaient des disputes quand elles s’estimaient trop collées à un homme. Ce sont les nouvelles autorités qui ont progressivement mis fin à ce phénomène.

Cela n’a pas fait disparaitre pour autant les VBG dans le transport en commun. Dans le souci de se faire plus de profits, les propriétaires des taxi-bus installent volontairement plus de bancs, au-delà de la capacité du bus, rétrécissant ainsi les espaces et rendant les conditions de transport plus pénibles pour les passagers. Ces bancs, très collés les uns aux autres, encouragent là aussi, des postures peu commodes et facilitent parfois certaines formes de frottage. Souvent ce sont les femmes qui en sont victimes.

Jusqu’à polluer son caleçon

Dans ces conditions, lorsque certains hommes se frottent contre les cuisses ou les fesses d’une femme, ne pouvant se contenir, ils finissent par éjaculer dans leurs pantalons. Une situation qui a poussé de nombreux hommes, à éviter de se mettre derrière une femme sur une moto, de peur de créer un scandale, ou d’être victimes d’un scandale de la part de celles qui en font une occasion de chantage.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Totalement. Cette promiscuité imposée par la précarité des moyens de transport à été mis à profit par les vicieux pour se satisfaire mais aussi par certaines personnes de la gent féminine pour accrocher des cibles quitté à conclure le partenariat à la descente.