La formation s’est clôturée le 16 novembre 2024 au Palais de la justice de Goma. Au total, cinq jours de renforcement des capacités au profit des magistrats civils et militaires, ainsi que d’autres acteurs de la justice au Nord-Kivu. L’éthique, la déontologie et la procédure disciplinaire étaient au menu de cette formation qui a reçu une trentaine de participants.
Ce renforcement des capacités a eu lieu dans le cadre du projet « Promotion de l’Etat de droit » (Prola) porté par l’USAID. Une formation intensive dispensée ici à Goma par de hauts magistrats du Conseil supérieur de la magistrature. Et chacun des participants s’est vu remettre un guide pratique de procédure disciplinaire des magistrats. La même formation sera également donnée dans toutes les zones d’intervention du projet Prola en République démocratique du Congo.
Contribuer à l’amélioration du travail du magistrat
À noter que cette formation s’inscrit dans les axes stratégiques de la politique nationale de la réforme de la justice (PNRJ 2017-2026). Objectifs : contribuer à l’amélioration des capacités techniques des magistrats civils et militaires dans la lutte contre la corruption en RDC ; appuyer le Conseil supérieur de la magistrature dans l’organisation des renforcements des capacités, et doter tous les magistrats d’un guide pratique de procédure disciplinaire.
Le Conseil supérieur de la magistrature s’est engagé à redynamiser les chambres de discipline nationales et provinciales, en vue de ramener l’ordre et la discipline au sein de ce corps. « Aucun service au profit de la population ne peut se faire sans un code. Nous, magistrats, avons notre déontologie et nous devons absolument la respecter, dans toutes ses règles », a martelé le professeur Manasi N’Kusu, conseiller au Conseil supérieur de la magistrature.
Une justice accessible
Pour sa part, la représentante de l’USAID, Rhode Ntunda, chargée de programme pilote au sein du projet Prola, a déclaré : « A l’issue de cette formation, nous espérons que les matières données et rappelées seront mises en œuvre, afin que les justiciables (particulièrement les groupes marginalisés) puissent accéder à la justice. » Et Aurélien Kajangu, superviseur au Conseil supérieur de la magistrature, d’ajouter : « J’invite les chefs de juridictions et offices à continuer cette formation de manière permanente, en faveur des magistrats sous leurs ordres. Et que tout ce que nous avons appris ici contribue à l’amélioration de notre rendement professionnel pour le bénéfice de toute la population de la province du Nord-Kivu.»