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A Goma et à Uvira, les parties prenantes au processus électoral ont signé un acte d’engagement contre les discours de haine

En prévision de la campagne électorale qui commence le 19 novembre 2023 en RDC, La Benevolencija a organisé deux ateliers dans les deux Kivu : l’un à Uvira, l’autre à Goma. Objectif : amener les politiciens et les candidats à ne pas user de discours de haine pendant la campagne électorale. A l’issue de ces ateliers, les parties prenantes ont signé un acte d’engagement à ne pas recourir aux messages haineux.

Cet acte d’engagement est un bel exemple à suivre par d’autres candidats, membres de partis politiques et acteurs de la société civile en République démocratique du Congo. On observe de plus en plus de propos haineux dans le discours électoral dans plusieurs villes du pays. A cela s’ajoute une campagne électorale précoce, avec des affiches et banderoles dans les lieux publics, mais aussi des émissions à la radio comme à la télévision, appelant à voter pour tel ou tel candidat.

Et dans le feuilleton du jour, C’est le ton qui fait la panique de Benevolencija, il est également question de propos haineux pendant la campagne électorale pour l’élection du porte-parole des étudiants à l’université. Au cours d’une conférence, en lieu et place de présenter leurs programmes, deux candidates se sont plutôt livrées à des insultes graves, jusqu’à en venir aux mains.

Tout a bardé lorsque l’une d’elles, se considérant comme une lionne, a qualifié son adversaire électoral de souris. « Je suis sûre que c’est moi qui vais gagner cette élection, car une souris ne peut faire face à une lionne. Ne votez pas pour mon adversaire, car l’élire c’est un peu comme mettre une souris dans le grenier ! », a déclaré la candidate. Et sa rivale a réagi en la qualifiant à son tour d’avoir « une grosse tête vide » et d’être issue d’une communauté « d’experts en criminalité qui sèment l’insécurité partout ». C’était juste tout ce qu’il fallait pour en venir à la violence.

L’assistance a rappelé aux deux candidates qu’elle avait besoin d’entendre leurs projets respectifs et non leurs insultes. Et pour faire régner la paix, les deux rivales ont finalement été contraintes de signer un acte d’engagement pour ne plus utiliser la violence, les insultes et les propos haineux.

 

*C’est le ton qui fait la panique est une émission produite par La Benevolencija en partenariat avec Radio Okapi et la Monusco.

Retrouvez l’émission chaque vendredi à 8h30 de Kinshasa sur Radio Okapi. Avec deux rediffusions chaque samedi à 11h05 et chaque jeudi à 15h30 sur la même radio.

 

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