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Les grands Lacs : cette région où le langage des armes passe mieux que la diplomatie

Dans la région des grands Lacs, le langage des armes semble le seul que les voisins et les groupes armés comprennent. Raison pour laquelle, les conflits militaires y sont permanents. Du coup, pour un pays comme la RDC, la puissance militaire est le seul moyen de se faire respecter. 

Le chef de l’État Félix Tshisekedi a récemment fait de nouvelles mises en place dans le commandement de l’armée. C’est une bonne chose. Seulement, il ne suffit pas de changer des gens. Il faut surtout équiper et moderniser notre armée. Il faut surarmer les FARDC pour les rendre dissuasives, et le respect par nos voisins viendra de soi.

Des dirigeants toujours prêts à en découdre

La région des Lacs est peut-être la seule en Afrique où un général ougandais (Muhoozi Kainerugaba) se lève de son lit et fait des tweets où il menace de prendre Nairobi en deux semaines. Le même général avait également proféré des menaces à peine voilées contre notre pays. Que dire des invasions et menaces quotidiennes de Kagame contre la RDC ? Du coup, Kinshasa doit s’adapter à cet environnement où ce sont les muscles militaires qui comptent. 

Au vu du contexte actuel dans la région des grands Lacs, les impératifs sécuritaires sont plus que jamais prioritaires. Notre pays, la RDC ne devrait plus traiter avec ses voisins sur la simple base de bonnes intentions, des relations diplomatiques ou de bon voisinage. Jusque-là, il n’en a récolté que mépris et humiliation. 

La réalité démontre que seule la force militaire compte pour se faire respecter. Notre gouvernement doit tout faire pour renforcer les capacités militaires de nos FARDC. C’est la seule armée que nous ayons.

Tu es fort on te respecte, tu es faible on se joue de toi

Il est désormais clair qu’on ne peut plus compter sur la diplomatie pour résoudre le conflit avec le Rwanda. Nous avons montré toute la bonne foi possible pour vivre en paix avec nos voisins. En retour, ils nous tournent en dérision. Nous avons pleurniché devant la communauté internationale pour qu’elle nous aide à reprendre Bunagana, mais elle ne s’y intéresse même pas. 

Cette expérience doit nous enseigner à compter sur nous-mêmes, sur notre propre armée. L’orgueil de Kagame ne peut être atténué que s’il voit en face une armée congolaise à même de lui faire peur. Je ne dis pas que nous devons aller faire la guerre au Rwanda ou à un autre de nos voisins, loin de là. On veut simplement protéger notre territoire, nos frontières. On veut que nos compatriotes de l’Est vivent en paix. Pour cela, seule la puissance militaire de nos FARDC peut les rassurer et les sécuriser.

Nous attendons beaucoup de la loi sur la programmation militaire votée à notre Parlement. Je salue aussi le fait que notre armée pourra bénéficier d’un budget un peu plus consistant dans la loi des finances 2023 : au moins 1 milliard de dollars. Il faut équiper cette armée. Elle a de la bravoure pour sécuriser nos frontières. Il faut lui donner les moyens de défendre la patrie.

 

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