Pourquoi est-il permis de consommer d’autres boissons comme Primus, Skol, Beaufort, voire le Whisky mais pas Aguene ? Lisez ci-dessous le témoignage engagé d’un consommateur d’Aguene, cette liqueur artisanale locale. Il estime qu’il n’y a pas de raison de l’interdire ni de l’abandonner.
Le goût de la liberté et la recherche du plaisir sont les motifs qui me poussent à boire Aguene. Consommer Aguene, c’est comme consommer de la bière de Bralima et de BraCongo. Les résultats et les effets sont les mêmes. Lorsque je prends Aguene également appelé Guegue, je m’attends à ressentir de bonnes sensations et d’en tirer un bénéfice. Ainsi, je n’hésite pas à boire cette liqueur congolaise pour me détendre et me sentir bien à l’aise avec les autres. Oui, c’est la recherche de sensations et la prise de risques qui motivent la consommation d’Aguene.
Je bois lorsque je vais dans des soirées, dans le but de m’amuser et d’éprouver du plaisir. Le but est d’aller au-delà de ce que je ressens habituellement en prenant Beaufort ou Heineken. Prendre cette liqueur est souvent assimilé à la dépendance. Pourtant, les preneurs choisissent librement de consommer telle ou telle autre liqueur. Certains comme moi, prennent Aguene pour combattre la timidité. En quantité modérée, Guegue peut entraîner une détente et permettre de se socialiser. D’autres la consomment parce qu’ils aiment le goût et l’odeur. Chacun a une raison qui lui est propre.
Attaquer le vrai problème
Ce n’est pas parce que quelqu’un a connu un accident de voiture que tout le monde devrait arrêter de conduire. Pas plus qu’on ne brûlera pas toutes les voitures ! Certes, il existe des excès dus à cette consommation, mais cela n’est pas une raison pour interdire cette liqueur à tout le monde. Si tel est le cas, on ne devrait plus avoir de policiers à Kinshasa, à cause de ceux qui commettent des bavures.
La consommation d’Aguene est souvent associée à la délinquance qui sévit actuellement à Kinshasa, notamment dû au phénomène Kuluna. Et pourtant, c’est entre les années 2005 et 2006 que ce phénomène débutait à Kinshasa. A cette époque, parlait-on d’Aguene ? Le mal est à chercher ailleurs !
Règlementer au lieu d’interdire
Au lieu d’interdire cette boisson, fruit du génie congolais, le mieux à faire serait de règlementer sa fabrication et sa consommation. Cela apporterait un coup de pouce à l’initiative « Consommons congolais » que prône le gouvernement. Guegue est une boisson locale faite à base de maïs dont l’arôme, la nature et le nom varient d’une région à l’autre.
Ce qui est sûr, on gagnerait plus à vendre notre Guegue dans des bouteilles labélisées avec un logo d’une entreprise locale respectant les exigences fiscales et la loi congolaise, plutôt qu’à l’interdire sur le marché.
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J’ai toujours pensé industrialiser la boisson alcoolique locale et le kikanda produit au Katanga. C’est ce que doivent faire nos dirigeant plutôt qu’interdire cette production congolaise.
Appelé LUTUKU, à Lubumbashi, je l’ai goûté une fois et depuis, c’est NON, merci !