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L’Institut technique Mutoshi de Kolwezi : un héritage en péril

Lorsqu’on évoque le boom minier de Kolwezi, il est impossible de passer sous silence l’Institut technique Mutoshi. Cette école a joué un rôle crucial dans la formation de la main-d’œuvre de la Gecamines et celle qui alimente aujourd’hui les entreprises minières de la région. Ses anciens élèves occupent des postes clés dans les sociétés qui exploitent le cuivre et le cobalt de cette ville congolaise.

Malheureusement, ce fleuron de l’éducation technique est aujourd’hui en déclin. Les ateliers, autrefois à la pointe, sont désormais obsolètes, équipés de matériels d’une autre époque. Le laboratoire de chimie, mal ou insuffisamment équipé, ne répond plus aux normes actuelles. Le programme scolaire est dépassé, alors que notre monde évolue à la vitesse de la lumière. Les enseignants, quant à eux, semblent se recycler dans l’oubli.

Un incendie fatal

Comble du malheur, un incendie a ravagé l’année dernière une partie du réfectoire de l’institut, ainsi que certains dortoirs. Malgré la présence bienveillante des entreprises minières qui en bénéficient, Mutoshi se meurt à petit feu. Les techniciens formés dans ses murs sont pourtant essentiels à l’essor de ces sociétés.

Il est temps de réagir. L’Institut technique Mutoshi, qui a vu naître des talents tels que l’ancien Premier ministre Sama Lukonde, mérite une nouvelle vie. Il est urgent de moderniser ses installations, de mettre à jour son programme pédagogique et de former une nouvelle génération de techniciens capables de relever les défis de notre époque. Car, si Mutoshi s’éteint, c’est une partie de l’avenir de Kolwezi qui s’obscurcit.

 

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