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Je suis Twa, j’ai ma place à l’université comme les autres !

En République démocratique du Congo, nous les peuples autochtones n’avions pas toujours bénéficié de l’attention particulière en tant que groupe ethnique autochtone. Il est temps que nos droits soient respectés dans notre pays.

Longtemps délaissés dans le processus d’intégration sociale des communautés nationales, nos conditions de vie se caractérisent par diverses formes de maltraitance, et de stigmatisation dont nous sommes victimes sur les plans politique, administratif, économique, social et culturel. Nous sommes souvent sous-représentés dans les instances publiques de conception des politiques nationales.

Nous les Pygmées, nous ne jouissions pas pleinement de nos terres et de ressources naturelles qu’elles renferment. A cela s’ajoute l’expropriation de nos terres qui se faisait, le plus souvent, sans indemnisation juste, équitable et proportionnelle. Il y a également les difficultés d’accès aux services sociaux de base, notamment : l’éducation, l’habitat, les soins de santé et la justice.

Loi portant protection des peuples autochtones pygmées

Face à cette situation, une loi a été adoptée au Parlement, promulguée par le président Félix Tshisekedi et publiée au Journal officiel. Il s’agit de la loi n° 22/030 du 15 juillet 2022, portant protection et promotion des droits des peuples autochtones Pygmées. Cette loi est entrée en vigueur le 15 juillet 2023.

Elle précise que l’Etat congolais doit prendre des mesures efficaces en consultation et en coopération avec nous peuples autochtones pygmées pour combattre les préjugés et éliminer la discrimination à notre égard. Promouvoir la tolérance, la compréhension et les bonnes relations entre peuples autochtones pygmées et les autres communautés.

Le droit à l’éducation

L’article 22 de la même loi stipule : « L’accès des enfants autochtones pygmées est obligatoire et gratuit à tous les niveaux de l’enseignement primaire, secondaire et de la formation professionnelle, dans les établissements publics. » Ce qui a permis à un grand nombre d’enfants, de notre communauté, de reprendre l’école et l’université, moi même en particulier.

Je pense qu’il est temps que les communautés Twa et Bantous prennent conscience. La paix et le développement durables de notre pays dépendent de l’éducation offerte à notre jeunesse. Car l’avenir du Congo c’est la jeunesse !

 

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