L’opération d’enrôlement des électeurs doit commencer dans les trois Kasaï en principe à la fin du mois. Selon le président de la Centrale électorale, Corneille Nangaa, les préparatifs ont débuté dans cette troisième aire opérationnelle de la Commission électorale nationale indépendante. Cependant, il existe des contrées à haut risque telles que les zones sous contrôle des miliciens de Kamwina Nsapu.
Dans cette partie du pays, les habitants sont régulièrement poussés à se réfugier dans la forêt, fuyant la terreur que les miliciens font régner. Les autorités elles-mêmes n’hésitent pas à se cacher ou à prendre la poudre d’escampette chaque fois que leurs entités sont attaquées. Lors de l’assaut sur Kabeya Kamwanga en octobre 2016 par exemple, les autorités du territoire étaient injoignables pendant soixante-douze heures. Est-ce dans ces conditions que l’enrôlement aura lieu dans le grand Kasaï ? Notre inquiétude est légitime et fondée. Une région où l’enrôlement est d’autant plus stratégique qu’elle compte de nombreux supporters de l’opposant Tshisekedi.
Sans sécurité sur le terrain, la CENI va échouer
Malgré toute son importance pour la population, l’opération d’enrôlement des électeurs ne peut être possible que quand il y a la paix et la sécurité. Or à l’heure actuelle, les territoires comme Miabi et Kabeya Kamwanga au Kasaï-Oriental, Dibaya et Dimbelenge au Kasaï-Central et Tshikapa au Kasaï sont de temps en temps sous menaces des hommes de Kamwina Nsapu. On se demande comment la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fera pour pouvoir enrôler les électeurs dans ces entités où les populations sont réfugiées en brousse.
Récemment, les miliciens ont frappé de nouveau la ville de Tshimbulu au Kasaï-Central, tuant un policier et contraignant les gens à déserter leurs habitations. Selon les statistiques d’Ocha (Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU), cette guerre des Kamwina Nsapu a déjà fait 140 morts et plusieurs habitations incendiées depuis août 2016.
Certains agents électoraux ont peur des miliciens
De nombreux jeunes qui avaient passé le test d’embauche à la CENI pour le compte du territoire de Kabeya Kamuanga disent ne plus être intéressés par ce travail. C’est le cas, par exemple, de quelques opérateurs de saisie et des formateurs électoraux qui ont requis l’anonymat. Ils craignent pour leurs vies dans cette partie du Kasaï-Oriental. Leur peur est justifiée par le fait que les Kamwina Nsapu ont pour mode opératoire les attaques contre la police, l’armée et les symboles de l’État. Or, la CENI est une institution de l’État et chaque centre d’inscription est protégé par des policiers qui, aujourd’hui, sont considérés comme l’ennemi n°1 des miliciens de Kamwina Nsapu. Autrement dit, les agents électoraux constituent des cibles potentielles des miliciens.
La sécurité des électeurs est donc en jeu dans cette opération d’enrôlement.
C tellement tristes la situation de kassai. Moi je crois ke nous avons besoin de la paix car la jeunesse est l avenir de notre pays.
Mais pourquoi la CENI veulent nous prendre a des enfants? ils ns demandent que chaque personne qui n’ont pas d carte d’apporter leurs cartes d’eleves ou son equivalent mais ils refuse