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Lubumbashi : mal habillés, vous risquez d’être arrêtés 

Ne vous promenez pas en habits que la police peut juger malpropres. Vous risqueriez d’être pris pour un vendeur ambulant, et donc, une personne à traquer.  

Les vendeurs à la sauvette connus sous le nom de « marchands pirates » à Lubumbashi, doivent cesser leurs activités dans les rues de la ville. A ceux qui s’entêtent, la police est prête à réprimer à n’importe quel moment. La mairie espère ainsi lutter contre l’insalubrité imputée à ces vendeurs qui refusent d’intégrer les marchés communaux. 

Un villageois pris au piège

La majorité de ces marchands ambulants se battent pour survivre. D’ailleurs, ils semblent habitués au jeu du chat et de la souris avec la police. Passant des journées entières sous le soleil, même propres au départ, ils finissent par se salir. Or, paraître sale constitue le premier indice pour identifier un marchand pirate pour la police. C’est ainsi que s »est fait prendre un paysan arrivé du village.

La scène se passe au niveau du rond-point, sur lavenue Mulongo. Une dizaine de policiers croise un homme mal habillé. On ne peut se douter qu’il est de ces habitants des périphéries de Lubumbashi qui viennent pour vendre des aliments. 

Malgré sa tenue fichue, l’homme a de l’argent dans un sac. Les policiers se jettent sur le passant. Il prend des gifles pendant que dautres lui arrachent son sac contenant sa monnaie. Le temps de se justifier, l’homme a déjà perdu tous ses biens.

Eduquer la police aux droits de l’homme, une urgence

Le minimum à faire dans ce cas, était de commencer par dialoguer avec la personne interpellée, dans le respect de sa dignité, malgré ses habits sales. Mais voilà que notre police est habituée à la brutalité et à l’arbitraire. Juger des personnes sur la base de leur apparence est sans doute un délit, et dans tous les cas un fait inacceptable. Etre mal habillé et vendeur ambulant ne passe pas chez les policiers. Pourtant certains ne peuvent prétendre prêcher par le bon exemple. S’ils étaient jugés pour leur tenue, ils seraient tous considérés comme ces vendeurs. 

Il est urgent de réformer notre police  de fond en comble. Et pour cela, il faut relever le niveau d’instruction des policiers. Sans cela, comment les hommes sur le terrain peuvent-ils comprendre et respecter les droits de l’homme.

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