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Mbujimayi : des routes urbaines bien asphaltées, mais où sont les voitures ?

Vers la fin de la décennie 90, on pouvait voir beaucoup de voitures à Mbujimayi. Je me rappelle comment à l’époque les grands diamantaires rivalisaient de voitures de luxe dans la ville. Puis arriva rapidement la dégradation à grande échelle des routes urbaines dont la quasi-totalité n’étaient même pas asphaltées.

Des trous et des têtes de ravins menaçaient gravement le réseau routier de Mbujimayi. Seules les motos pouvaient rouler tant bien que mal. Face à cette situation doublée d’une forte crise économique après la faillite de la Miba, les opérateurs économiques détenteurs de voitures n’ont eu d’autre choix que de les revendre ailleurs ou de les transférer vers d’autres villes, notamment : Kinshasa ou Lubumbashi. C’est alors que Mbujimayi est devenue la ville des motos jusqu’à ce jour.

Enfin la construction des routes

Depuis l’avènement du président Félix Tshisekedi, la capitale du diamant a retrouvé le sourire, côté infrastructures. Certes, c’est encore loin de ressembler aux grandes villes, mais comparé au passé, c’est quand-même quelque chose. Plusieurs kilomètres de routes urbaines ont été asphaltées, et l’asphaltage continue à un rythme soutenu. Aujourd’hui, ceux qui n’avaient plus visité Mbujimayi depuis trois ou quatre ans et qui reviennent, sont agréablement surpris du changement progressif de la ville.

Curieusement, on voit toujours plus de motos que de voitures rouler sur ces nouvelles artères. En tant qu’habitant de Mbujimayi, j’exhorte nos opérateurs économiques à revenir et à faire revenir leurs voitures dans la ville. C’est en revenant qu’ils peuvent contribuer à la relance des affaires au Kasaï comme ce fut le cas dans les années 80 et 90, à l’époque du boom du diamant.

Si auparavant, ils craignaient l’état catastrophique de nos routes, aujourd’hui ils n’ont plus aucune excuse : les routes asphaltées sont omniprésentes à Mbujimayi. Celles qui ne le sont pas encore, sont bien entretenues et praticables. Et ce n’est pas pour les piétons que ces routes sont construites : c’est pour les quatre roues. Alors, achetez davantage de nouvelles voitures, faites revenir les voitures de luxe, les routes asphaltées de Mbujimayi en ont besoin.

 

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