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Montant de la dot, un découragement pour les jeunes !

Une robe somptueuse, un parvis de fleurs, vous faites votre entrée en musique et toute votre famille et vos amis sont là. Le mariage est certainement le plus beau jour de notre vie et le rêve de nombreux jeunes mais pour en arriver là, il y a des étapes à franchir. La plus importante d’entre elles, la dot.

Épouser une femme de nos jours en RDC, notamment dans la capitale Kinshasa, signifie avoir les poches pleines. Il s’observe une pratique qui vise quasiment à « vendre » la jeune fille que l’on donne en mariage, par l’augmentation du coût de la dot. En effet, l’argent de la dot qui établit le lien du mariage entre familles africaines est devenu en RDC, un casse-tête pour les jeunes prétendants. 

Luc Kasey, un ami du quartier, a versé sa dot il y a quelques semaines auprès de sa belle-famille. « En m’engageant sur cette voie, j’avais en tête que la somme allait être autour de 500 à 800 dollars comme c’était le cas dans le temps », poursuit-il. Mais Luc ne savait pas que la dot avait évolué, comme le monde. Le pauvre ! « Le prix de la dot a été fixé à 2 000  dollars », me raconte-t-il. Par amour pour ma future épouse, j’ai soufflé à l’oreille de mon oncle de s’arrêter là lors des négociations, mais ça me paraissait exorbitant par rapport à la réalité, ajoute Luc Kaseya, qui devra en plus dépenser environ 1 800 dollars pour les biens en nature.

Reagan Kalonji, un collègue de service, se prépare à verser sa dot auprès de sa future belle-famille. Selon ses calculs, il en a encore pour deux bonnes années à épargner soigneusement sur ses revenus pour réunir la somme de la dot et tout ce qui va avec (vêtements des parents, vaches…). En complicité avec sa fiancée, il a pu obtenir une copie de la facture de la dot de sa grande sœur qui lui sert de « proforma » (on se croirait dans un magasin à femme), m’a-t-il confié lors de d’un échange pendant la pause.

Malheureusement, comme eux, tous les Kinois qui ont ces ambitions feront face à l’« achat d’une épouse » s’ils rencontrent une belle-famille comme celle de Luc… Si ce système de dot préserve les valeurs traditionnelles, la façon dont nous l’appliquons aujourd’hui s’associe au marchandage des femmes. Elles ne sont pas des objets à acheter ; ce sont les femmes, nos femmes ! Apprenons surtout à apprécier les efforts que fournissent les jeunes pour se donner les moyens d’accomplir leurs rêves. J’espère qu’à mon tour qui arrive bientôt, ma belle-famille sera plus clémente. 

 

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Il fallait que la belle famille garde en tête que la fille marié restera leur enfant. Il ne sert à rien de demander une grande somme,de façon que les premières jours de la nouvelle famille soient mauvaises.