Le 25 mai de chaque année, les Kimbanguistes fêtent Noël. Vêtus de leur uniforme blanc et vert, les enfants de « papa » Simon Kimbangu ont l’habitude de défiler dans les rues de Mbanza-Ngungu, au rythme de fanfares et de flûtes. Mais cette fois-ci en raison du coronavirus, la fête se déroule autrement.
Berceau de l’Eglise kimbaguiste, la cité de Nkamba surnommée nouvelle Jérusalem ne reçoit aucun fidèle cette année. Chaque Kimbaguiste est invité à rester en famille, tout en gardant une attitude de méditation, de prière et de fête. Un 25 mai sans chant ni défilé est une grande première. Pour la première fois Noël se fête à la maison. « Le 25 mai sera une journée comme toutes les autres, on reste à la maison fêtant dans nos cœurs », indiquait Henock Nsalampa, un jeune Kimbaguiste habitant Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo-Central.
D’autres Kimbaguistes sont crispés, frustrés et désolés face à cette situation. Tout était calme dans la ville de Mbanza-Ngungu, rien ne semblait indiquer que c’est Noël.
Pourquoi le 25 mai ?
C’est à partir de l’an 2000 que les choses ont changé au sein de l’Eglise kimbaguiste, lorsque Simon Kimbangu Kiangani, petit-fils de Simon Kimbangu prend la tête de l’Eglise.
D’après la foi kimbaguiste, quand « l’ange Gabriel » a rendu visite à Marie, mère de Jésus, c’était le sixième mois. Ce dernier correspond au mois de septembre selon le calendrier juif. Il est donc impossible que Marie ait donné naissance à Jésus le 25 décembre, car toute grossesse dure 9 mois.
A cela s’ajoute la naissance de Salomon Dialungana Kiangani, considéré comme le Christ réincarné, né le 25 mai 1916 à Nkamba. Tenez, il se raconte que le 25 mai 1999 à minuit, après la prière, Salomon Dialungana a crié 3 fois : « Noël oye ! » Le 13 avril 2000, il appelle les journalistes à Nkamba pour une communication importante. « Allez dire au monde entier que c’est moi le Christ qu’il attendait », a-t-il dit.
Le 25 mai 2000, après un long moment de préparatifs, Noël est célébrée pour la première fois avec faste. Depuis, le 25 mai de chaque année révèle alors pour l’Eglise kimbaguiste la véritable date de naissance de Jésus-Christ, fils de Dieu.