A Kanyabayonga, trois coépouses accompagnent ensemble leur mari dans les travaux des champ et dans la vie conjugale. La polygamie est souvent une source de tensions en province.Mais dans cette famille, tout le monde y trouve son compte.
Lydia, Agnès et Gentille ont toutes les trois Bamwisho comme mari. Un agriculteur d’environ 40 ans. Au delà des pièces qui divisent sa maison, la bonne entente règne. J’étais chez eux en visite. « Je ne supporte pas voir notre mari travailler tout seul. Je l’aide à cultiver aussi ! », Témoigne Lydia, la première femme de Bamwisho et mère de trois enfants.
Un homme comblé
Agnès, c’est la deuxième femme. Elle partage le même amour pour Bamwisho. Pas question pour elle d’être jalouse. Elle a 24 ans et est mère de deux enfants : « Moi non plus, je ne peux pas accepter que mon mari souffre tout seul. »
Finalement, cet homme est comblé. La dernière, c’est Gentille. A 19 ans, elle est mère d’un enfant. A peine sortie de l’adolescence, c’est sa première expérience amoureuse, « je lui ai donc demandé de tout m’apprendre ! »
Partage des ressources en famille
Pour Bamwisho, l’apport de ses trois femmes est capital pour la survie de son foyer. « Lorsque je laboure le champ, mes épouses participent au travail. Le champ nous ravitaille beaucoup, voilà pourquoi elles m’aident. Ainsi, nous faisons face aux besoins de la famille ! », explique-t-il avec un petit sourire aux lèvres.
Ce polygame heureux, garde un secret pour son curieux foyer : la prise de décisions conjointes. « Cultiver est un projet commun qui est réalisé avec mes trois femmes. Et donc, après la vente des produits de champs, je les réuni toutes pour avoir leurs avis sur comment utiliser l’argent », détaille-t-il.
Cette entente semble bien marcher et rentable. Pour cette année, Bamwisho et ses trois femmes ont pris l’initiative d’ouvrir une petite échoppe dans le petit centre commercial de Kanyabayonga. Les recettes sont ainsi partagées en famille. C’est une réussite !
Chaque femme à sa part
Grâce à cette petite entreprise et une bonne collaboration en famille, ce foyer polygame a acquis un lopin de terre et y a construit une maison. Tous les enfants jouent ensemble. Ceux en âge d’aller à l’école étudient dans le même établissement. La cohabitation régnant entre ces femmes, alimente l’admiration de tous les voisins au village.
« Les trois femmes sont à l’œuvre avec leur mari. Cela m’étonne, parce que c’est la première fois que je vois une telle chose. Normalement, les autres coépouses se battent toujours. Mais celles-ci, font l’exception. Je les encourage beaucoup ! », Témoigne un voisin. La polygamie ne doit pas être considérée comme un sujet tabou au Nord-Kivu, car il peut être un arrangement paisible. Ce couple incarne le parfait exemple !
foutaise, formellement ils vont bien et fondamentalement c est faux.