Prisées surtout par les enfants, les viandes préparées dans les rues de Kinshasa sont faites dans des conditions hygiéniques qui laissent à désirer.
Très tôt le matin, les jeunes désœuvrés de la capitale, n’ayant guère d’autres solutions que de se débrouiller comme ils peuvent, se transforment en cuisinier des rues.
Malheureusement, ce boulot « d’apprenti sorcier » ne se fait pas sans conséquences fâcheuses. Sans suivre aucune norme hygiénique, c’est parfois avec des lames de rasoirs qu’ils épluchent leurs viandes, courant ainsi des risques graves d’infections et de blessures.
Une fois préparée, toujours dans la rue, alors qu’on y entrepose aussi les ordures et les déchets ménagers, la viande, communément appelées « poso » (pour dire la peau), est grillée sur des brasiers rouillés.
Ce phénomène prend de plus en plus d’ampleurs dans les rues de la capitale. Où sont les services d’hygiène (s’il en existe encore, au pays) ? Où est le ministère de la santé ? Où sont les bourgmestres des communes ?
Gouverner c’est prévoir ; le meilleur traitement est préventif, dit-on… N’attendons pas une prochaine épidémie pour décréter des solutions alors que le problème est déjà connu aujourd’hui.