Dans les nouveaux quartiers de Lubumbashi, les postes de police et les bureaux de quartiers sont souvent de simples conteneurs peints aux couleurs de la République. Or, travailler dans un conteneur métallique (souvent sans climatisation) est dangereux non seulement pour les fonctionnaires, mais aussi pour les citoyens qui doivent s’y rendre. Par temps chaud, ces conteneurs sont de véritables fournaises.
Tenez ! À Lubumbashi, le bâtiment du bureau du quartier Mampala à Matshipisha est un don de la Société terril de Lubumbashi (STL). D’autres conteneurs qui servent de bureaux ont été offerts par la société minière Ruashi Mining. Certains ont été réhabilités par des organismes internationaux. Le gouvernement provincial est totalement absent quand il s’agit de doter la police et l’administration des quartiers des infrastructures adéquates. Ne parlons même pas du gouvernement central.
Un manque d’investissement des autorités locales
On peut se demander pourquoi les autorités locales ne construisent pas des infrastructures dignes de ce nom pour la police et l’administration. L’argent collecté par les communes, la ville et la province, devrait servir à financer aussi de tels projets, et non à réparer constamment les mêmes routes qui se dégradent rapidement et à acheter des transformateurs pour les mêmes quartiers sans jamais résoudre le problème de délestage dont souffre la population.
Dans ces conditions, il devient difficile pour la police, mais aussi pour les bureaux de quartiers, d’inspirer confiance à la population. Déjà que les citoyens se plaignent régulièrement des abus de pouvoir et de la corruption au sein de la police.
Il est donc urgent que les autorités locales investissent dans la construction de bonnes infrastructures pour la police et l’administration. Cela permettra d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires et de redonner confiance à la population.