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Pygmées et Bantous : associons-nous, cultivons la paix et la prospérité !

Après plus de sept ans de conflit intercommunautaire Twa et Bantous dans la province du Tanganyika, l’heure est à la réconciliation entre les deux ethnies. Nos danses culturelles et tant d’autres choses favorisent une cohabitation pacifique entre les Pygmées et les Bantous.

Arrivé au village de Mufyondo à 50 km de Kalemie sur l’axe Lubumbashi, j’ai été émerveillé de voir vivre ensemble deux communautés ethniques : les Bantous et les Pygmées. Ils ont décidé d’organiser chaque soir quelques séances de danse traditionnelle pour témoigner de la cohabitation pacifique qui existe entre eux. J’étais très surpris parce que d’habitude la communauté bantoue considérait les Pygmées comme des personnes inférieures, ce qui serait d’ailleurs à la base des conflits entre ces deux peuples.

Une communauté pygmée privée de ses droits

Tortures, marginalisation et discriminations étaient le quotidien des enfants et parents Pygmées en RDC. Ceci paraît comme une particularité dans cette partie de la province du Tanganyika, notamment à Kalemie-territoire.

A notre descente sur le terrain, nous avons pris rendez-vous avec un jeune Twa et des Bantous qui ont eu le courage de nous expliquer comment ils vivent désormais en bonne cohabitation après les atrocités. L’un de nos interlocuteurs s’appelait Samuel et l’autre Paul. J’ai rencontré Paul, un ami Twa. Avec lui, nous sommes de très bons amis : on mange ensemble, on sort ensemble, on joue à la danse culturelle chaque soir ensemble, et on travaille ensemble.

Je peux affirmer avec certitude que les enfants Pygmées possèdent les mêmes capacités et potentiels que les Bantous. Pourtant, dans quelques villages, la cohabitation entre Pygmées et Bantous n’est pas perceptible. Bien souvent, les enfants Pygmées se sentent inférieurs, tandis que les enfants Bantous se prennent pour des gens supérieurs. On nous a signalé l’existence de quelques structures de la société civile dont l’objectif est de promouvoir la cohabitation entre les peuples Pygmées et Bantous. Elles travaillent au quotidien pour faire comprendre que toutes les communautés sont égales.

Aucun peuple n’est inférieur à d’autres

Les Bantous doivent considérer les Pygmées comme leurs égaux. Cependant, il appartient aux Pygmées de comprendre qu’ils ont aussi des droits. A ce sujet, il existe des émissions radio et des séances de sensibilisation dans les communautés, également des danses culturelles qui ont un caractère de transmission de message d’entraide.

A noter également que les droits de l’enfant s’appliquent à tous les enfants. Ils doivent vivre dans un respect mutuel et dans la dignité, comme le préconise la Convention relative aux droits de l’enfant. Chaque enfant bénéficie des mêmes droits, peu importe son appartenance ethnique : Bantou ou Pygmée, blanc ou noir, pauvre ou riche, valide ou handicapé.

 

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