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Que nos masques ne viennent à voiler notre générosité (partie 1)

Il faut se tenir à distance. A un mètre ou plus : le coronavirus éloigne les gens. Cela n’est plus à démontrer. Notre générosité ainsi que notre solidarité, pourtant encouragées, s’en trouvent fortement diminuées.

La question est alors : pouvons-nous garder nos masques sur nos visages, garder notre distance les uns face aux autres, et continuer à nous soutenir en cette situation de crise multiforme?

Un soir, une vilaine crise de gastrite

Un soir, James ne va pas très bien. Dans sa maison, à Lubumbashi, son épouse s’affaire à lui donner une tisane qui va, espère-t-elle, le soulager. Mais au milieu de la nuit, il vomit plusieurs fois et inquiète la maisonnée. Son épouse le pose à l’air libre, dehors. Par bonheur, le jeune frère de James leur tient compagnie.

Il faut se rendre à l’hôpital. Mais comment y aller? James est assez fébrile et ne saurait parcourir à peid les deux Kilomètres qui les séparent du centre hospitalier le plus proche. Ils se résolvent alors à attendre. Mais rien ne s’arrange. Le patient va mal.

C’est alors que son jeune frère accoure vers une église en veillée de prière cette nuit, malgré l’interdiction par les autorités nationales de telles activités. En ce mois d’avril 2020, les autorités ont suspendu les rassemblements populaires et les célébrations religieuses publiques.

Le pasteur de l’eqlise évangélique où l’on sollicite de l’aide refuse de sortir ni de s’approcher de James. Pas donc d’aide. De la fenêtre, il conseille : « appelez l’équipe de Covid-19. Avez-vous son numéro de téléphone ? C’est gratuit. »

 

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