Si vous avez visité la ville de Mbujimayi, il y a trois ans et que vous revenez aujourd’hui, vous verrez une différence. Plusieurs routes ont été asphaltées, d’autres sont en cours de l’être. Des infrastructures (écoles, hôpitaux, etc.), ont été construites. Et grâce aux panneaux solaires, la ville est un peu plus éclairée qu’auparavant.
En effet, sans panneaux solaires, Mbujimayi serait toujours dans son obscurité légendaire. Cela fait des mois que l’électricité fournie par la société Énergie du Kasaï (Enerka) n’est plus disponible. Trop de pannes à la centrale hydroélectrique de Tshiala. Les turbines, vieilles de plus de 50 ans, sont tellement vétustes qu’elles n’obéissent plus. Quant à la Snel, seuls quelques ménages bénéficient de son courant. Et à quel prix ?
Les panneaux solaires pour tous !
Il est vrai que les projets d’électrification lancés par le chef de l’État sont en cours d’implantation, mais la fin des travaux prend du temps. Du coup la grande majorité des Mbujimayens ont trouvé leur salut en installant des panneaux solaires. Et il y en a pour toutes les bourses. Aujourd’hui, plusieurs rues de Mbujimayi sont éclairées grâce aux lampadaires à panneaux solaires. Pour les habitations, avec juste 200 dollars américains, on peut acheter un bon panneau solaire, une batterie et un convertisseur. Ce qui permet d’utiliser les lumières, la télévision (écran plat), le ventilateur et même le congélateur à batterie.
L’avantage avec les panneaux solaires est que c’est de l’énergie renouvelable, non polluante et bon marché. Il existe des panneaux même au prix de 20 ou 30 dollars. Je préfère les utiliser, et c’est ma manière de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, même le plus pauvre des ménages dispose d’une énergie solaire : pour charger les téléphones, écouter la radio… Vive les panneaux solaires !