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La RDC est-elle préparée à bien gérer de grandes catastrophes ?

Souvent en RDC, on ne réagit aux événements que lorsqu’ils surviennent et font des morts et des dégâts. Aucune politique de prévention. L’exemple le plus récent c’est la catastrophe de Matadi Kibala où 26 compatriotes ont péri électrocutés. Pourtant, pendant des années, on a laissé un marché fonctionner nuit et jour en dessous des lignes électriques haute tension.  

C’est ici que l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » a toute son importance. Dans nos foyers, les maladies tombent souvent dans la rubrique des imprévus. Cela pose des problèmes financiers aux familles qui ne s’y étaient pas préparées.

Les aléas de la nature

La position géographique de notre pays et le climat ne nous exemptent pas d’aléas de la nature. Les premières grandes inondations qui ont secoué Kinshasa en 1979, les éruptions volcaniques de Nyirangongo (en 2001 et 2021), du Nyamulagira et de Karisimib (en 2010), les éboulements, les incendies et les séismes épisodiques à Bukavu (2008, 2009, 2016, 2021), les épidémies (Ebola, Marbourg, grippes aviaire), la pollution de l’eau (Lubero, Kikwit, Tshikapa, Kabombwa), la pollution atmosphérique, celle due à la radioactivité, au gaz méthane… sont autant de facteurs à risques permanents dans notre pays.

Dans le cas des épidémies, il faut des jours et des morts qui s’entassent avant que l’origine de la maladie ne soit identifiée et circonscrite. Ce fut le cas pour Ebola à ses origines, mais aussi plus près de nous, pour des maladies affectant des enfants et dont les origines ne sont pas connues avant plusieurs jours, voire des semaines.

Identifier la population : une alternative

Devant l’évolution des épidémies à travers le monde, et compte tenu du manque de résilience de notre système de santé et de spontanéité dans la gestion des évènements tragiques de grande ampleur, je pense qu’il est important d’identifier, au sein de la population congolaise, des personnes qui, de par leur constitution biologique ou immunitaire particulière (survivants des épidémies, groupes sanguins rares), mais aussi des scientifiques capables de faire face au danger. Bien identifiés, de tels compatriotes pourraient être utiles au pays en cas de tragédie majeure et généralisée. Dans ce cas, combien de Congolais seraient-ils sélectionnés pour faire partie de ce cercle ? Quels sont les domaines vitaux pour lesquels, nous devrions disposer de la meilleure expertise en cas de sinistre de grande ampleur ?

Lorsqu’il deviendra entièrement opérationnel, l’Office national d’identification de la population devrait, au-delà d’un simple recensement quantitatif, procéder également, à une identification qualitative de cette pépinière, dont la nation aurait besoin en cas de grands désastres.

 

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