En Afrique, la richesse d’une famille se mesurait au nombre d’enfants que celle-ci avait. Cette réalité est loin d’être passée et le planning familial reste, pour nombreux, un concept « diabolique » et contre nature. Certains parents finissent par avoir beaucoup d’enfants, malgré leurs faibles moyens.
Les parents se disent : « Mieux vaut avoir beaucoup d’enfants, ainsi au moins un d’entre eux ne manquera pas de devenir riche et relèvera la famille. » Ce qu’ils ne se posent pas souvent comme question c’est : ils en ont plusieurs mais dans quelles conditions les élèvent-t-ils ?
L’enfant n’a pas droit qu’à la vie, mais à une vie de qualité
Donner naissance à un enfant ne suffit pas. Après la naissance, il doit être nourri, élevé, vêtu, scolarisé ; il doit avoir accès aux soins médicaux, etc. Faire des enfants et ne pas leur assurer une bonne croissance, c’est cela qui est contre nature ! Combien d’enfants souffrent de malnutrition et, au lieu de trouver une solution pour y mettre fin, leurs parents continuent à donner naissance ?
« Peut-être que le douzième deviendra un homme d’Etat », se disent-ils. Les parents qui donnent naissance aux enfants tout en ne prenant pas soin d’eux, les exposent davantage à une recherche d’auto-prise en charge, ce qui les conduit trop souvent dans la rue.
En quoi ces enfants seront-ils utiles à la société ? Un nombre incalculable d’enfants n’a pas accès à la scolarisation, non seulement parce que la participation aux cours implique une certaine préparation (objets scolaires, uniformes…) et les parents ne sauraient couvrir ces frais pour tous leurs enfants. Mais aussi pour manger et espérer survivre à la maison tout le monde, y compris les enfants, doit apporter sa pierre. Il n’y a plus des travaux pour enfants ou pour adultes. Les plus jeunes doivent aussi travailler plus qu’ils ne le peuvent. Cela a beaucoup de répercussions sur leur santé et leur croissance. Le peu qu’ils gagnent ne suffisant pas déjà pour les nourrir, pourrait-il leur permettre d’accéder aux soins médicaux ? Il y a un âge pour devenir adulte et responsable. N’en voulons pas à leur enfance.
Il n’y a rien de diabolique dans le planning familial
Les Africains voient d’un mauvais œil le planning familial. Pourtant, celui-ci se résume simplement à planifier et espacer les naissances pour le bien-être et la bonne croissance des enfants. Espacer, planifier et limiter les naissances, c’est aimer ses enfants et leur offrir un avenir radieux. C’est aussi lutter contre la pauvreté. Moins on a d’enfants, plus on investit dans leur éducation. L’espacement et la limitation des naissances permettent à la femme d’avoir une vie sociale et de participer au développement de la société.
Autant chacun a le droit d’avoir le nombre d’enfants souhaité, autant on a le devoir de subvenir suffisamment à leurs besoins. Donnons-leur la chance de vivre dignement, c’est le début même de toute richesse.
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