Lorsque le président Félix Tshisekedi s’est séparé du FCC de Joseph Kabila, il avait la possibilité de choisir un Premier ministre parmi ses alliés et poids lourds politiques tels que Katumbi et Mbemba. Mais à la surprise générale, il a préféré Jean-Michel Sama Lukonde. Celui-ci devenait un des jeunes Premiers ministres de l’histoire du Congo.
Sama Lukonde a dirigé un gouvernement dont le bilan a permis de faire réélire Félix Tshisekedi pour un second mandat. (Loin de moi l’idée de rentrer dans les polémiques sur les résultats des élections de décembre 2023). Mais je peux simplement mentionner que lors de ces élections-là, l’ex-Premier ministre Sama Lukonde s’est fait élire député national. Puis au second degré, il a été élu sénateur, ensuite président du Sénat. Rares sont ceux qui ont connu un tel parcours dans leur vie.
Le dauphin constitutionnel du chef de l’État
En seulement cinq ans, Sama Lukonde est passé de directeur général de la Gécamines, à Premier ministre, puis député national, sénateur et aujourd’hui président du Sénat. C’est cette dernière fonction qui sans doute est très intéressante pour lui, car en cas de vacances de pouvoir ou d’un quelconque empêchement définitif de l’actuel chef de l’État (on ne le souhaite pas), c’est le président du Sénat qui devient automatiquement président de la République par intérim.
Sauf erreur de ma part, un tel scénario ne s’est jamais produit en RDC. Néanmoins, en tant que président du Sénat, Sama Lukonde est ainsi le dauphin constitutionnel du chef de l’État. Et avec toute cette expérience politique de haut niveau, rien n’empêche l’ex Premier ministre d’être présidentiable aux élections de 2028.